Depuis 2015, l’enseignement supérieur a instauré le portail électronique, www.campusmali.ml, pour la préinscription en ligne des nouveaux bacheliers.

Cette nouvelle méthode officielle est une procédure informatique permettant aux nouveaux bacheliers de pouvoir s’inscrire dans leur faculté sans effectuer de déplacements inutiles, en évitant les tracasseries devant les guichets. L’opération permet aussi d’amoindrir ou même de mettre fin à l’afflux d’étudiants autour des enseignants et des guichets. Le système intégré évite aussi de rouvrir indéfiniment la liste des inscriptions pour les retardataires et les individus mal intentionnés. Bref, le système national de préinscription entend faciliter et améliorer les conditions d’inscription des étudiants en libérant l’espace universitaire des attroupements pénibles devant les guichets.

Pour s’inscrire, le nouveau bachelier doit ouvrir le site web www.campusmali.ml. Il clique ensuite sur la préinscription en ligne. Après cette opération, il sera demandé au néo-bachelier de créer un nouveau compte. Le nouveau bachelier choisira ensuite 3 formations par ordre de priorité. Il met ensuite la formation sélective (formation à concours) en premier voeu. Le néo-bachelier envoie sa candidature. Il attend ensuite l’acceptation des établissements d’enseignement supérieur qu’il doit confirmer. Une fois cette acceptation confirmée, le candidat attend l’ouverture officielle des inscriptions administratives dans la Faculté qui l’a accepté.

Par ailleurs, le nouveau bachelier peut à tout moment annuler sa candidature de préinscription en ligne avant la fin de la campagne de préinscription.

Plus de 30.000 nouveaux bacheliers doivent être accueillis dans l’enseignement supérieur au titre de la rentrée universitaire 2017-2018. Parmi eux 3.000 néo-bacheliers ont été déjà préinscrits, soit 10% de préinscription nationale en ligne.

Présidé par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Assétou Founè Samaké Migan, le lancement officiel de l’opération de préinscription des nouveaux bacheliers a eu lieu, hier jeudi, au département, au cours d’échanges entre des recteurs d’universités, des directeurs des Grandes écoles, des Instituts de formation, des enseignants et des responsables du bureau de coordination de l’Association de étudiants et élèves du Mali (AEEM).

La mise en place du portail électronique de candidature en ligne, a dit le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a été la première étape de la vaste reforme de l’enseignement supérieur. Pr Assétou Founè Samaké Migan a, ensuite, soutenu que les réinscriptions en ligne simplifient et moralisent les inscriptions, en fournissant au département de tutelle des indicateurs indispensables au pilote du système d’enseignement supérieur. Le ministre a rappelé que le nouveau système national de préinscription des nouveaux bacheliers a été suivi par des applications du Système d’information de l’enseignement supérieur (SIGES), celles de gestion de toutes les activités de scolarité et des ressources humaines. « D’autres applications telles que la gestion du patrimoine et des activités de recherche sont attendues », a-t-il précisé. Pr Assétou Founè Samaké a aussi indiqué que la mise en place du SIGES est appuyée par la Coopération néerlandaise dans le cadre du Projet « Niche » débuté en octobre 2014 pour une durée de 4 ans, la Coopération française et la Banque mondiale qui va assurer le déploiement final et la pérennisation dans le cadre du Projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur (PADES).

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a, par ailleurs, révélé que sur un total de 25.011 candidats admis au baccalauréat en 2016, Campus Mali a permis l’inscription de 21 991 néo-bacheliers dans les Universités et Grandes écoles de notre pays, soit 86,26%. Campus Mali a également permis la réinscription des étudiants déjà engagés dans un cursus. Selon le ministre, ce chiffre, à lui seul, souligne le fort intérêt de la jeunesse estudiantine malienne pour cette nouvelle méthode de préinscription. Cela dénote aussi que le nouveau système national de préinscription est plus équitable et sûr. Pr Assétou Founè Samaké a, enfin, assuré que le dispositif de préinscription des nouveaux bacheliers sera renforcé et amélioré pour la prochaine rentrée universitaire, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale.
Sidi Y. WAGUE

Source: essor