Les travaux de réhabilitation d’un des plus anciens établissements de la capitale, ont été lancés jeudi et pour s’achever à la rentrée
L’Agence française de développement (AFD) accompagne le gouvernement depuis plusieurs années dans la réalisation de la troisième phase du Programme d’investissement pour le secteur de l’éducation (PISE III), sous forme de subvention, afin d’améliorer le système éducatif de notre pays. Coût total de cet appui : 5,2 milliards Fcfa.
L’appui budgétaire sectoriel, l’amélioration de l’offre et de la qualité de l’enseignement secondaire général grâce à un appui au pilotage du système éducatif tant au niveau central, déconcentré que décentralisé, l’élaboration de supports pédagogiques pour les enseignants dans les disciplines scientifiques, la dotation en matériels et équipements des laboratoires de physique, de chimie et de biologie, la construction, l’équipement des lycées de Baraouéli et Tominian, Djénné, Gourma Rharous et la réhabilitation du lycée Bouillagui Fadiga de Bamako sont les composantes de l’accompagnement de l’AFD consacré au développement de l’enseignement secondaire général.
Ainsi, le ministre de l’Education nationale, Kénékouo dit Barthelemy Togo, et l’ambassadeur de France, Gilles Huberson, ont co-présidé jeudi le lancement officiel des travaux de réhabilitation et d’extension du lycée Bouillagui Fadiga, un des plus anciens établissements scolaires de la capitale. C’était en présence du directeur national de l’enseignement secondaire général, Alfousseyni Kéïta, la directrice de l’Académie d’enseignement de la rive gauche, Mme Bane Zéïnabou Djitèye, et de nombres d’autres responsables scolaires.
Le lycée Bouillagui Fadiga est bâti sur 900 mètres carrés. Sa réhabilitation concerne les bâtiments existants, dont 30 salles de classe, la construction d’un nouveau bloc administratif équipé, d’une nouvelle clôture, des blocs de latrines, d’un terrain de football, d’un autre de basket-ball et de parkings pour le personnel administratif, le corps professoral et les élèves. Le coût total de l’opération s’élève à plus de 657 millions de Fcfa. Les travaux sont exécutés par les entreprises « Anna services », Joseph Dembélé (EJD) et Malienne de construction mobile (EMCM) qui emploient une quarantaine de maçons et manoeuvres.
Le groupement d’ateliers « Tembely architecture » (ATA/CESIA) est le bureau de contrôle des travaux. Le chantier doit être achevé pour la rentrée scolaire 2015-2016 afin que l’établissement puisse accueillir ses 819 élèves, dont 299 filles, encadrés par 85 professeurs.
Rappelant que le lycée s’appelait à l’origine « Cours Bouillagui Fadiga », le proviseur, Sékou Salla Dolo, a précisé l’établissement porte le nom d’un illustre instituteur du Soudan français, pionnier de l’enseignement colonial. L’établissement est devenu lycée Bouillagui Fadiga en août 1975. « En réhabilitant notre établissement, vous permettrez à des centaines d’élèves d’être dans des conditions idoines pour le rendez vous de l’excellence. L’administration, le corps professoral et de l’ensemble des élèves du lycée disent merci au PISE III et à l’Agence française de développement », s’est réjoui Sékou Salla Dolo.
Remerciant l’AFD pour l’appui multiforme qu’elle n’a jamais cessé d’apporter à notre pays, la présidente de la commission infrastructures du district de Bamako, Mme Camara Fatoumata Traoré, a demandé aux entreprises de redoubler d’efforts pour que les travaux puissent être bouclés dans le délais requis et dans les règles de l’art.
L’ambassadeur de France a prévenu qu’il viendra de temps en temps au lycée Bouillagui Fadiga pour suivre la progression du chantier.
Quant au ministre de l’Education nationale, Kénékouo dit Barthelemy Togo, il a assuré que le programme d’investissement pour le secteur de l’éducation permettra à son département d’améliorer l’offre de l’enseignement en général et secondaire général en particulier dans les zones où elle est déficitaire. Outre l’offre de l’enseignement, le PISE III prévoit aussi de doter les laboratoires d’équipements modernes, de matériel de qualité et met un accent particulier sur le renforcement des capacités des enseignants dans le domaine scientifique par l’élaboration et la diffusion de guides pratiques d’autoformation, a rappelé le ministre Togo.
S. Y. WAGUE
source : L ‘ Essor