Depuis sa création le 27 octobre 1990, l’Association des élèves et étudiants du Mali ne s’est jamais dissociée du développement et de l’épanouissement du pays

L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a célébré le mardi 27 octobre, le 25è anniversaire de sa création sous le thème : « Bilan et perspectives  de l’AEEM ». Présidées par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Me Mountaga Tall, les festivités commémoratives se sont déroulées à la Faculté des sciences et techniques (FST), au siège de l’AEEM sur la colline de Badalabougou. C’était en présence de Hamidou Togo, chargé de mission du ministère de l’Éducation nationale, du doyen de la FST, Fana Tangara, du secrétaire général du bureau de coordination de l’AEEM, Ibrahima Traoré, des anciens secrétaires généraux de l’association et de nombreux élèves et étudiants. Sketches, poèmes, conférences-débats et animations musicales ont agrémenté ce quart de siècle du syndicat estudiantin.

« Depuis sa création le 27 octobre 1990, l’AEEM ne s’est jamais dissociée du développement et de l’épanouissement de notre pays. Elle a été et demeure un élément essentiel et incontournable dans la sphère des grands évènements historiques de notre nation. Nous étions partie prenante au socle de l’avènement et de l’instauration de la démocratie. De 1990 à nos jours, d’énormes progrès, des actes exemplaires de citoyenneté et de patriotisme ont été accomplis à travers nos revendications faites pour améliorer notre système éducatif. A cela s’ajoute le grand meeting organisé au palais de la culture, Amadou Hampaté Bâ en avril dernier dans le cadre de la réconciliation, la restauration de la paix et le vivre ensemble dans notre pays », a rappelé le secrétaire général de l’AEEM. Le meeting d’avril dernier a été organisé conformément à l’article 22 de la Constitution du 25 février 1992 qui stipule que « la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen », a souligné Ibrahima Traoré.
L’AEEM s’est aussi impliquée dans la résolution de la crise multidimensionnelle qu’a connue notre pays, à travers des marches, des meetings et des messages de soutien au gouvernement et à l’armée, a indiqué son secrétaire général.
Ibrahima Traoré a rappelé les maux qui gangrènent notre système éducatif. Au nombre de ceux-ci, il a cité le mauvais déroulement des cours dans nos universités, l’insuffisance d’enseignants qualifiés dans nos écoles primaires, de moyens matériels (bibliothèques, salles informatiques). « Nous allons continuer à pratiquer le dialogue constructif pour l’honneur de l’école malienne et le bonheur des élèves et étudiants du Mali. Le dialogue demeure notre meilleure arme, car nous savons que nos études et nos formations sont prioritaires », a indiqué Ibrahima Traoré.
Les jeunes constituant l’avenir de notre pays, le doyen de la Faculté des sciences techniques, Fana Tangara, a soutenu que si l’AEEM n’existait pas, il aurait fallu la créer. « Une école, une université, un service sans organisation syndicale est un milieu où il ne fait pas bon vivre. L’AEEM est un interlocuteur important des décanats, des administrations scolaire et universitaire, des départements de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale pour pouvoir diagnostiquer les difficultés, les discuter et les surmonter », a soutenu Fana Tangara.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rappelé le rôle primordial joué par l’Association des élèves et étudiants du Mali dans l’avènement de la démocratie dans notre pays. Soulignant que l’AEEM est une association juvénile privilégiée pour la paix et la réconciliation, Me Mountaga Tall a exhorté les élèves et étudiants à étudier et à cultiver l’esprit de citoyenneté pour sauvegarder la paix et la quiétude dans notre pays.
Personne ne fera le Mali à la place des Maliens et Maliennes en général et des élèves et étudiants en particulier. Un Mali de demain est possible, si toutefois l’excellence et les études étaient mises en valeur et développées dans nos écoles et dans nos universités, a estimé le ministre de l’Enseignement supérieur. Me Mountaga Tall a promis de tout mettre en œuvre pour que les droits des élèves et étudiants soient garantis et respectés.
De sa création à nos jours, l’Association des élèves et étudiants du Mali a été dirigée par 20 secrétaires généraux.
S. Y. WAGUE

source : Essor