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Enseignement fondamental et secondaire publics : DÉBRAYAGE GÉNÉRAL

Les notes des 1er et 2è trimestres des élèves des écoles secondaires publiques du district de Bamako sont retenues par les enseignants depuis décembre 2015. Ce qui signifie que ces élèves n’ont pas vu leurs bulletins de notes depuis 6 mois. L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) entend protester contre cette situation en lançant un mot d’ordre de grève de 72 heures dans les écoles fondamentales, secondaires publiques et privées.

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Entamé lundi, le débrayage doit prendre fin aujourd’hui. Lundi matin, des émissaires du syndicat estudiantin sont allés faire sortir les élèves du groupe scolaire Mamadou Konaté au Quartier du fleuve. « Aux environs de 10 heures, trois jeunes gens ont débarqué dans la cour de notre école à motos. Nous leur avons demandé le motif de leur visite. Ils nous ont montré un ordre de mission attestant qu’ils étaient mandatés par le bureau de l’AEEM. Pendant que je m’entretenais avec l’un d’entre eux, les deux autres ont fait sortir les élèves à coups de sifflet », témoigne Abdoulaye Diallo, le coordinateur du groupe scolaire Mamadou Konaté. « Sortez jusqu’à jeudi sinon on va vous tuer tous », criaient les émissaires de l’AEEM, selon notre interlocuteur. Le promoteur et directeur de l’école fondamentale privée « André Davesne » de Torokorobougou, Abdoulaye Dembélé, confirme que la même méthode a été utilisée par des envoyés de l’AEEM dans son établissement pour stopper les cours. C’est une délégation du comité AEEM du lycée « Kankou Moussa » qui a fait irruption dans la cour son établissement vers 9 heures, ce lundi. En débardeur et culotte, les agitateurs se sont dirigés hardiment vers la direction de « André Davesne » en intimant aux enseignants l’ordre de « libérer » les élèves. « Quand nous leur avons demandé le motif de leur visite, les jeunes nous ont tout simplement dit qu’ils avaient décrété 72 heures de grève. Et qu’ils étaient venus faire sortir les élèves », témoigne Abdoulaye Dembélé. Rencontré au campus sur la colline de Badalabougou, le tout nouveau secrétaire général du bureau de Coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), Abdoul Salam Togola, donne les deux raisons du débrayage : la rétention des notes des 1er et 2è trimestres des élèves des établissements secondaires publics du district de Bamako et le refus du ministère de l’Éducation nationale d’expliquer les raisons de la rétention des notes aux membres de la coordination AEEM. « Dès les premiers jours de la rétention des notes, nous avons entamé des négociations avec les enseignants et le département de tutelle. Malgré nos multiples rencontres, les notes sont toujours retenues. Après un préavis de grève, il y a deux semaines de cela, nous avons décrété une grève de 72 heures à partir du 16 mai dernier avec les élèves des établissements secondaires publics. Nous avons ensuite observé une grève de 72 heures les 19, 20 et 21 mai avec cette fois les élèves des écoles secondaires publiques et privées. Il n’y a toujours pas de solution. C’est pourquoi nous avons décrété un autre débrayage de 72 heures à partir de ce lundi 23 mai. Cette fois-ci nous avons fait sortir tous les élèves des écoles secondaires, fondamentales, publiques et privées du district de Bamako. » Pour faire respecter l’instruction de grève, le comité de coordination a mandaté des membres munis d’ordres de mission. Abdoul Salam Togola annonce qu’un préavis de marche pacifique a été déposé à la Primature, à l’Assemblée nationale, aux ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et à la direction nationale de la police. Ce préavis, révèle-t-il, contient trois points de revendication : l’arrêt de la rétention des notes des élèves des écoles secondaires publiques par les enseignants, la fin de la grève illimitée des enseignants de l’Institut universitaire de gestion (IUG) et les explications des autorités scolaires face à toutes ces situations scolaires et universitaires. La marche prévue ira de la colline de Badalabougou au monument de la paix avec la Primature comme terminus. « S’il n’y a toujours pas de solutions d’ici jeudi, prévient Abdoul Salam Togola, cette marche de mécontentement des élèves et étudiants aura lieu.

S. Y. WAGUE

Source : L’ Essor

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