Le lancement solennel du Projet d’appui à l’information et à la sensibilisation des filles migrantes sur l’enregistrement des naissances de l’Association jeunesse et développement du Mali (AJDM) s’est déroulé, vendredi dernier, au siège de l’Association à Magnambougou Faso Kanu.
Etaient présents le directeur de l’AJDM, Somah Doumbia et ses collaborateurs Aissata Sira Diako et Traoré Farima Doumbia.
L’initiative est mise en œuvre en partenariat avec le Fonds d’appui à l’autonomisation des femmes et à l’épanouissement de l’enfant (FAFE) et le soutien de l’UNICEF. Elle vise à porter des efforts de communication sur l’importance de l’enregistrement des naissances.
L’AJDM a donc tenu une séance de causerie-débat avec les adolescentes sur le thème : «L’acte de naissance est un droit pour les enfants et un devoir pour les parents». Il s’agit d’une invite aux parents à s’inscrire dans une démarche d’enregistrement des enfants à leur naissance.
Pour mieux toucher le cœur des filles migrantes et susciter chez elles une prise de conscience sur une préoccupation réelle, un sketch d’information et de sensibilisation sur la déclaration et l’enregistrement des naissances a été présenté. L’œuvre théâtrale rappelle aux filles migrantes qu’elles sont les premières protectrices de leurs enfants. La déclaration est la première étape de l’enregistrement de la naissance. L’enregistrement lui-même permet à l’enfant d’obtenir son premier droit qui est l’acte de naissance. C’est dans cette vision globale que le directeur de l’AJDM a situé l’intérêt de la causerie-débat. Selon lui, cette causerie offrira l’opportunité de partager des informations utiles avec les actrices de premier plan.
Par ailleurs, il a expliqué que ces informations vont permettre à nos sœurs du monde rural et des villes, de comprendre le processus de déclaration et d’enregistrement des naissances et de s’inscrire dans cette démarche.
Somah Doumbia a indiqué que l’AJDM est une organisation non gouvernementale dont la vocation est la promotion de la jeunesse. Il a aussi souligné que la déclaration et l’enregistrement des naissances, l’inscription officielle dans les registres d’état civil, établissent au regard de la loi, l’existence de l’enfant et fournissent les fondations permettant de préserver ses droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. En outre, il a rappelé que «l’article 7 de la Convention relative aux droits de l’enfant spécifie que tous les enfants ont le droit à l’enregistrement de leur naissance sans discrimination».
Pour lui, l’acte de naissance constitue la première reconnaissance juridique de l’existence d’un enfant, l’enregistrement de la naissance est crucial pour assurer que les enfants sont comptés et obtiennent l’accès à des services essentiels comme ceux de la santé, sécurité sociale et éducation.
Somah Doumbia a expliqué que le certificat de naissance est un document qui peut aider à retrouver la trace d’enfants séparés de leurs familles et d’enfants non accompagnés et faciliter des migrations sans danger.
Son organisation a bénéficié d’un appui de 4,8 millions de Fcfa sur trois mois par le FAFE pour informer et sensibiliser plus de 200 jeunes filles migrantes sur la déclaration et l’enregistrement des enfants. Celles-ci devraient aussi sensibiliser leurs pairs et la communautaire afin d’améliorer le niveau d’enregistrement des naissances.
Enfin, le directeur de l’AJDM a témoigné de sa reconnaissance aux partenaires, notamment le FAFE et l’UNICEF pour le soutien constant apporté aux jeunes filles migrantes qui demeurent vulnérables.
Mohamed DIAWARA
Source: Essor