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Enquête d’opinion «Mali-Mètre» : 53% des Maliens ne sentent pas en sécurité chez eux

Au sujet de l’insécurité, 53% des personnes interrogées ont déclaré ne pas se sentir en sécurité la nuit chez elles, contre 47% qui affirment le contraire. Ce sentiment d’insécurité chez soi pendant la nuit est particulièrement prononcé à Kidal (100%), Ménaka (98%), Taoudéni (80%) et Bamako (74%).

 La Fondation Friedrich Ebert Stiftung a rendue publique jeudi 14 mars à l’hôtel Radisson Blu son enquête d’opinion dénommée «Mali-Mètre». Laquelle a interrogé les Maliens sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, la sécurité, la justice et la bonne gouvernance, la réconciliation ainsi que le processus électoral.

La présentation de cette 10ème édition de l’enquête d’opinion dénommée «Mali-Mètre» a été faite par le directeur du cabinet de sondage Gissé, Sidiki Guindo, et le directeur du programme de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, Abdourhamane Dicko, en présence du représentant résident de la Fondation, Philip Goldberg.

Mali-Mètre est un instrument d’analyse socio-politique qui a pour but non seulement de recueillir les perceptions et les opinions politiques des Maliens, mais aussi de les porter à la connaissance des décideurs politiques. La Fondation Friedrich Ebert Stiftung a démarré cette enquête d’opinion en novembre 2012, comme une contribution à la recherche de solutions à la crise et pistes d’amélioration de la gouvernance globale du Mali.

L’enquête s’est déroulée du 13 au 27 octobre 2018 sur un échantillon global de 2.156 personnes âgées de 18 ans et plus, reparties dans le District de Bamako et l’ensemble des capitales régionales, y compris Kidal, Ménaka et Taoudéni.

À l’instar des enquêtes antérieures, celle-ci a interrogé les défis et priorités au niveau national et régional. Elle a passé en revue l’appropriation et la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, la justice et la bonne gouvernance, la sécurité, la réconciliation ainsi que le processus électoral.

Cette édition a fait ressortir des défis majeurs pour le Mali, notamment en ce qui concerne la justice en termes de confiance et de connaissance de son fonctionnement. La corruption et l’impunité dont la perception n’a pas évolué depuis la dernière enquête en font également partie.

À propos de l’affirmation de la méconnaissance des procédures de la justice par les populations, elle est partagée par une grande majorité (88%) des personnes interrogées contre 9% qui sont d’un avis contraire. Au sujet de la corruption, il ressort des résultats de l’enquête que les domaines les plus concernés sont la justice 55,4%, la police 49,9%, les autres services publics 32,3% et la douane 27,7%.

En ce qui concerne l’appréciation du niveau d’avancement de la mise en œuvre de l’accord pour la paix, 60% des citoyens estiment que le processus n’est pas avancé, alors que 24% jugent le contraire et 16% sont sans opinion. Pour l’appréciation du niveau de l’insécurité, 53% des personnes interrogées ont déclaré ne pas se sentir en sécurité la nuit chez elles, contre 47% qui affirment le contraire. Ce sentiment d’insécurité chez soi pendant la nuit est particulièrement prononcé à Kidal (100%), Ménaka (98%), Taoudéni (80%) et Bamako (74%).

Par ailleurs, les plus grandes préoccupations des personnes enquêtées pour le Mali d’ici à 5 ans portent sur le retour de la paix et la sécurité (67,3%), l’emploi des jeunes (56,3%). Alors que 33% des enquêtés souhaitent de bonnes récoltes et la sécurité alimentaire.

Fanta Sakiliba

Source: Libération

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