Les étudiants de l’École normale d’enseignement technique et professionnel (ENETP) et ceux de la Faculté des Lettres, Langues et Sciences du langage (FLSL) ont marché hier, mardi 16 novembre 2021, du Lycée public de Kalaban-Coro à Baco-Djicoroni. Objectif : réclamer la reprise immédiate des cours.
« Trop, c’est trop. On veut étudier » ; « On est fatigué de rester à la maison » ; « on veut la reprise immédiate des cours », scandaient les étudiants marcheurs. Ces étudiants de l’École normale d’enseignement technique et professionnel (ENETP) et de la Faculté des Lettres, Langues et Sciences du langage (FLSL) souhaitent regagner les bancs de l’école.
Selon les marcheurs, ça vaut 7 mois qu’il n’y a pas eu cours à l’ENETP et à la FLSL. « On est fatigué de rester à la maison. On veut terminer nos études. On veut que les autorités pensent à notre avenir », a plaidé un étudiant visiblement fâché. Pour ces étudiants, les gouvernants doivent faire de l’école leur priorité. « Nous sommes à la maison depuis sept mois. Nous perdons de temps. Nous estimons que l’État ne se soucie pas de notre avenir. Nous l’interpelons. Nous voulons étudier et nous voulons la reprise immédiate des cours. Nous avons à l’éducation », a déclaré un membre de l’AEEM. « Nous sommes sortis ce matin pour démontrer notre mécontentement face à l’autorité malienne. Nous souffrons beaucoup et nous voulons un remède. Nous souffrons d’un mal dont nous voulons que les Maliens nous aident à avoir la solution », a déclaré Moussa Coulibaly, membre de l’AEEM de la FLSL. « Nous sommes sortis pour réclamer notre droit à l’éducation. Nous réclamons la reprise immédiate des cours. Cela est notre droit le plus fondamental. Les autorités doivent nous écouter et satisfaire notre doléance. C’est notre droit », a-t-il ajouté. Les Étudiants menacent d’aller exprimer leur mécontentement jusqu’à Koulouba si leurs revendications ne sont prises en compte après cette marche pacifique. « Aujourd’hui, nous sommes très désespérés car ça vaut six mois que nous sommes privés de notre droit à l’éducation. Nous sommes dans la famille », a déploré Mohamed Keita, un autre membre de l’AEEM de la FLSL. « Depuis 8 mois, la promotion 2019 de l’ENETP est à la maison. Les bourses et les trousseaux ne sont pas tombés depuis 7 mois. Nous en avons marre. L’opérationnalisation des machines à l’ENETP pose problème à l’ENETP », a déclaré le secrétaire général de l’ENETP.
Selon le coordinateur de l’AEEM, Siriman Seydou Niaré, les étudiants ne veulent qu’étudier. « On a demandé qu’une seule chose : nous voulons étudier », a-t-il déclaré avant de déplorer : « au lieu de faire 3 ans pour avoir la licence, il faut faire maintenant 5 à 6 ans. C’est inadmissible ». Le secrétaire général de l’AEEM a menacé de se faire entendre si la reprise des cours n’est pas effective après cette marche pacifique.
Boureima Guindo
Source: LE PAYS