Elles avec quatre jours de retard. Mais le problème n’est pas là. Le problème est dans le principe et les attentes même des discussions qui ont commencé hier à Alger. On sait que des composantes de la Plateforme ont boudé l’événement parce que pour elles, après la signature du 15 mai il n’y a plus rien à discuter. On sait que le gouvernement malien n’était pas chaud pour ce round qui paraît ouvrir Alger VI sans le dire. On sait que ce rendez-vous là était concédé à la Cma pour obtenir son paraphe de l’accord pour la Paix et la Réconciliation dont elle a boudé la signature à Bamako alors même que des Chefs d’Etat s’y étaient déplacés. Attention, nous dit-on : ce n’est pas une réouverture des négociations car l’accord de Bamako, est intangible. Les termes d’accord consensuel, de tours d’horizon, d’échanges autour de l’application de l’accord sont abondamment utilisés. Mais le déficit d’information de nos compatriotes tant sur le contenu des présentes discussions que sur leur statut est criard. A la place, nous entendons les dirigeants de la Cma menacer, prendre à partie et jurer qu’ils ne signeront l’accord qu’après de fermes engagements sur son application. Tout le monde est fatigué certes et la paix dans tout le Mali ne profite d’abord qu’aux Maliens. Mais pourquoi n’est-il pas possible d’expliquer à ce pays patient qui ne veut que la paix pourquoi nous repartons à Alger après avoir signé? Pourquoi Bamako et les dissidents ne peuvent-ils entamer des négociations dans le cadre du dialogue inter-malien? Et pourquoi dit-on que les négociations sont finies alors qu’elles continuent ? Surtout quand la Cma signera t- elle car sans sa signature, il n’y a pas d’accord ? Le temps presse pourtant. La saison des pluies s’annonce, propice aux mouvements rebelles, handicapant pour des troupes loyalistes.
Adam Thiam
source : Le Républicain