Le comportement humain demeure, à côté d’autres non moins importants, le facteur majeur des accidents de la circulation routière. Pour y faire face, l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) a organisé, hier, un atelier de formation d’une journée à l’endroit d’une centaine de chauffeurs et conducteurs routiers.
La session s’est déroulée à l’amphithéâtre de la Maison des aînés de Bamako, sous la présidence de sa directrice générale, Mme Doumbia Diadji Sacko. C’était en présence du secrétaire général de la Coordination nationale des syndicats et associations des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali, Souleymane Diallo.
L’objectif de la formation était de renforcer la capacité des conducteurs interurbains, d’actualiser périodiquement leurs connaissances sur les règles de la circulation routière et les techniques de conduite.
Les modules conçus à cet effet s’articulaient autour de la connaissance du véhicule et son entretien. Ils avaient trait au comportement du conducteur, au temps de travail et de repos, à l’alcool, à la drogue et à la prévention du patrimoine routier. Les bénéficiaires se sont imprégnés de la prévention des risques, la mise en œuvre des dispositions, règles de conduite et de sécurité routière.
Selon les statistiques fournies par la directrice générale de l’Anaser, le Mali a enregistré 8.935 cas d’accidents pour 7.797 blessés et 663 tués sur les routes en 2019, contre 9.309 cas d’accidents pour 8.231 blessés et 622 tués en 2020. Les causes les plus fréquentes sont, selon Mme Doumbia Diadji Sacko, dues à l’excès de vitesse, le mauvais dépassement, le mauvais état des pneumatiques, la consommation d’alcool et de stupéfiants au volant.
Selon le 1er vice président du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR), cette formation est une bonne initiative. Elle s’inscrit, a poursuivi Ali Bocoum, en droite ligne des préoccupations des transporteurs. Elle permettra d’améliorer la sécurité routière, contribuant ainsi à la diminution des victimes de la route et à la préservation des infrastructures routières, selon lui.
D’où la joie des conducteurs. «Je suis fier d’être parmi les participants, car cette formation rentre dans le cadre du renforcement de notre capacité professionnelle. Au retour, on fera une restitution à nos collègues qui n’ont pas pu bénéficier de cette formation», a promis Mamadou Camara, chauffeur et participant à la formation.
Yacouba TRAORÉ
Source : L’ESSOR