La mort subite de Mohamed Djéri Maïga est sur toutes les lèvres et les circonstances de son décès restent à élucider. Ce que l’on sait à présent, c’est que l’intéressé, au sortir d’un dîner dans un hôtel la nuit du lundi, a eu des malaises. Evacué dans un hôpital privé de la place, faute d’équipe médicale, il serait transféré à l’hôpital Mère-enfant Le Luxembourg. La suite est sans appel : à 2 h du matin, l’ex-chef rebelle rend l’âme des suites de paludisme. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) dont il est issu et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dont il est membre fondateur confirment sa mort et saluent sa mémoire.
A la surprise générale, une autre entité à savoir le Conseil supérieur de la révolution, les radicaux de l’ex-rébellion, exige qu’une autopsie soit faite de son corps. Colère et indignation au sein de l’opinion alors que la levée du corps a eu lieu à Niamana mercredi en présence des responsables de la CMA, de la Plateforme, de la Médiation, de la Minusma et du Premier ministre. Coup de théâtre, des informations font état de l’implication de la CMA dans la mort de Mohamed Djéri Maïga.
En clair, de forts soupçons pèsent sur la CMA et les arguments ne manquent pas. Il est de notoriété publique que depuis quelques mois, Djéri ne parlait plus le même langage que ses amis de l’ex-rébellion. Il avait pris ses distances vis-à-vis d’eux et s’opposait à leurs desiderata à tel point qu’il n’était plus le bienvenu à Kidal. Les mauvais rapports entre Djéri et les ténors de la CMA étaient connus de tous et laissent un sérieux doute sur les circonstances de sa mort brutale. Pour beaucoup, il était devenu trop gênant.
DAK
Source: L indicateur du renouveau