Après le combat contre l’enseignement de l’éduction sexuelle complète à l’école, le président du Haut conseil islamique, l’imam Mahmoud Dicko préconise une refondation profonde de la société malienne. Le but est de lutter contre la perversion. Il croit dur comme fer que cette refondation passe nécessairement par une implication inclusive des religieux.
L’imam Dicko part du principe du rôle de tout un chacun dans la société; autrement dit, que le chrétien prêche à la paroisse et le musulman à la mosquée. Plus loin, il fait remarquer que quand les mœurs et civilisations sont brisées, il n’y a plus de dignité humaine qui tienne dans une société.
L’imam de Badalabougou fait également le constat que le problème de notre pays est que “nous avons bâti une maison sans soubassement. Et quand l’orage souffle, il emporte avec lui les murs et les toits de cet édifice qui ne tient sur rien”. Pour l’imam, les maux de notre pays sont d’abord l’insécurité qui gagne en intensité, l’alcool qui se vend comme de l’eau courante, les drogues qui se vendent comme du petit pain et les meurtres en série. La liste n’est pas exhaustive et le Rubicon est déjà franchi.
En tout cas pour sauver les meubles, son porte-parole, Issa Kaou Djim, l’imam Mahmoud Dicko projette la création d’un grand mouvement pour sauvegarder nos valeurs ancestrales.
DAK
Par L’Indicateur du Renouveau