Dans la nuit du 4 au 5 décembre, le maire de la Commune de Sougoulbé, située dans le cercle de Ténenkou (région de Mopti) Sékou Sow a été enlevé par de présumés jihadistes. Il a été relâché dans la nuit du jeudi 7 décembre. De sources dignes de foi, sa libération est intervenue après qu’il a accepté de payer l’intégralité de la dette (1,9 million de F CFA) qu’il avait contractée avec une tierce personne.
C’est cette dernière qui est allée se plaindre du maire auprès de ces présumés jihadistes. Ce fait divers est pourtant lourd de sens tant il révèle l’acceptation de l’autorité des jihadistes par les populations locales qui n’hésitent plus à recourir à eux puisque totalement déçus par l’administration publique dont l’absence dans les régions du Nord et du Centre n’est plus ressentie comme un vide.
D’ailleurs, à Gao, on reconnait très volontiers que la ville n’a jamais été aussi bien gérée que pendant l’occupation des terroristes en 2012. Pendant ces heures noires, il n’y avait ni vol, ni abus de pouvoir encore moins de discrimination entre les habitants. Au centre aussi, on paye volontiers la dime aux terroristes qui, au moins, peuvent assurer leur sécurité et l’égalité de tous. Tout ceci interpelle l’Etat et les gouvernants qui doivent comprendre que l’une des causes majeures de notre crise est le rejet de la gouvernance.
DAK
Source: L’Indicateur du Renouveau