Le Collège sahélien de sécurité (CSS), en collaboration avec l’Union européenne, a organisé du 4 au 8 décembre à Bamako, un séminaire de formation sur “la corruption dans les milieux sécuritaires, judicaires et administratifs”. Il a regroupé 24 participants venus des pays membre du G5-Sahel afin de dégager les voies et moyens pour trouver une solution au problème de corruption qui minent ces pays.
Durant cinq jours, vingt-quatre auditrices et auditeurs, venus des cinq pays du G5-Sahel, ont échangé sur la problématique de la corruption qui mine leurs pays. La clôture des travaux du séminaire, ce vendredi, était placée sous la présidence du secrétaire permanent du G5-Sahel, Najim El hadj Mohamed, en présence, du chef de délégation de l’Union européenne, Alain Holleville, le coordonnateur du CSS, Moro Sidibé.
Le secrétaire permanent du G5-Sahel a rappelé l’importance du thème choisi pour ce séminaire.
“Le thème choisi pour ce séminaire a tout son sens. Le phénomène de corruption est un frein pour le développement économique d’un pays. Les pays du G5-Sahel font partie malheureusement des Etats les plus pauvres de la planète. Ce que nous perdons à travers le circuit de la corruption pourrait être investi de manière positive et améliorer le niveau du développement de nos Etats”, a-t-il relevé.
Le combat contre le phénomène de la corruption doit impliquer tout le monde. “Il importe de conjuguer les efforts pour lutter contre la corruption, et cette lutte passe avec l’implication éminente de la société civile”, a rappelé M. Mohamed.
La porte-parole des participants, Zeynabou Maidah, a souhaité que les recommandations et les résolutions formulées soient prises en compte et exploitées par les pays membres du G5-Sahel. Le CSS est un appui essentiel pour le G5-Sahel dans l’atteinte de ses objectifs.
“Ce séminaire rentre dans le cadre des objectifs poursuivis par le G5-Sahel, il est extrêmement important qu’on s’unisse pour lutter contre ce fléau qui est un frein pour le développement économique du G5-Sahel”, a déclaré le point focal du G5-Sahel au Mali, Cherif Amidou Bah.
Le chef de délégation de l’Union européenne a rappelé que les pays de l’Europe et les partenaires accordent beaucoup d’importance à la bonne gouvernance. “En tant que partenaire, nous avons l’obligation de rendre des comptes à nos autorités contribuables, aux électeurs qui attendent de savoir ce qui est fait de l’argent mis à la disposition et s’il contribue véritablement à assurer à la fois à une gestion améliorée, une justice renforcée, une cohésion sociale…”, a souligné Alain Holleville.
Créé en 2012 dans le cadre du projet UE-CT Sahel, le CSS a pour objectif de constituer un réseau des acteurs de la sécurité (agents des forces de l’ordre, magistrats, auxiliaires de justice, membres de la société civile, dignitaires religieux etc.), capable d’assurer une part de formation continue des cadres des forces de sécurité intérieure.
Aux termes des travaux, chacun des 24 participants a reçu une attestation de participation.
Moctar Dramane Koné, Stagiaire
Source: L’Indicateur du Renouveau