La réouverture des écoles à Kidal a été saluée par les pays amis et les autorités maliennes dont le représentant dans la région, le gouverneur Koïna Ag Ahmadou, désigné par les ex-rebelles, a été séduit par la rentrée scolaire 2016-2017 dans une classe avec le drapeau national. “C’est un bon signe pour tout le Mali”, en a-t-il déduit.
Son enthousiasme est pourtant loin d’être partagé par tout le monde. D’aucuns voient dans le retour annoncé de l’administration publique dans la ville rebelle comme une bouée de sauvetage pour les leaders de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), confinés dans la ville depuis la reprise des hostilités avec leurs frères ennemis de la Plateforme. Les leaders de la CMA sont, de plus, contestés par les populations locales en proie à toutes sortes de pénuries.
A ces difficultés locales s’ajoute leur divorce d’avec la force française Barkhane. Barkhane ne veut plus laisser de repaires aux ex-rebelles, complices des narcotrafiquants. Ce n’est donc pas pour rien que la CMA a salué le courage du gouvernement, qui a validé sa liste pour la mise en place des autorités intérimaires, ultime occasion, pour elle, de reprendre la main à Kidal.
C’est dire que le drapeau du Mali claquant au vent à Kidal, c’est vraiment du pain béni pour d’ex-rebelles.
DAK
Source: L’Indicateur du Renouveau