L’affaire du PMU-Mali est devenue un chemin de croix pour les magistrats. Certains juges ne cachent plus leur désarroi à cause de la pression et de l’intrusion des politiques. C’est pourquoi, ils n’ont mis que 48 h pour éplucher les 1000 pages du dossier d’instruction transmis à eux vendredi et jugés ce mardi.
Cette diligence cache mal les incohérences entre les chiffres, les montants à recouvrer qui seraient de 3 milliards de F CFA pour le Bureau de Vérificateur général alors que le cabinet du garde de Sceaux réclame 39 milliards de F CFA, nettement en dessous des 34 milliards de F CFA de mauvaise gestion dénoncée dans le rapport du Végal.
Les juges ne s’en préoccupent outre mesure, car la sentence politique est déjà tombée : il faut coûte que coûte condamner Haïdara à défaut d’abattre ATT, qui est en réalité la cible principale. C’est désormais aux sages de la Cour suprême de résister à la pression politique. Sinon pour les enquêteurs et l’instruction, les accusations sont insoutenables, mais pour sauver la face du commanditaire, il faut quelqu’un plonge.
DAK