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En plus de Mahamadou Hawa Gassama, Bafotigui Diallo et Moussa Diarra manqueront à la nouvelle Assemblée nationale – Dr Oumar Mariko en ballotage

Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a proclamé, le 2 avril dernier, les résultats provisoires du scrutin législatif du 29 mars. A la lecture de ces résultats, les députés Bafotigui Diallo et Moussa Diarra, qui se sont fait remarquer à travers des interpellations, sont éliminés dès le premier tour.

 

Bafotigui Diallo, candidat du parti Yelema et son colistier du parti PACP n’ont, en effet, obtenu que 3,76% des suffrages exprimés en Commune VI du district Bamako. Ils se classent sixième loin derrière la liste RPM-ADEMA- PS (19,89% des voix) et celle composée de l’URD et du LDC (15,29% des voix), respectivement premier et deuxième. Ce score met hors de courses le député-candidat Bafotigui Diallo qui a rejoint le parti Yelema en 2019 après sa démission du RPM, parti présidentiel.

Son absence à l’hémicycle se fera sentir. Il est, en effet, celui qui a dévoilé au grand public en 2015  » l’affaire des engrais frelatés « , qui a défrayé la chronique en son temps. Il avait, à cet égard, interpellé par questions écrites le ministre de Développement rural Dr Bocari Tréta, qui était, à l’époque, le président de son parti, le RPM.

Il est également celui qui a interpellé en 2019 le ministre de l’Agriculture dans une affaire de malversation au sein de la Confédération des Sociétés Coopératives des producteurs de Coton. De plus, il n’avait pas hésité à demander la destitution pour  » manque de sérieux dans l’Assemblée nationale  » d’Issaka Sidibé, président de ladite institution.

Il a confié hier mercredi à L’Indépendant que lui et son colistier se sont trouvés en butte à une  » immaturité des électeurs maliens « , qui se laissent acheter. Selon lui son départ n’est pas une perte. Car, précise-t-il,  » des députés du parti Yelema me remplaceront « .  » Que je sois député ou pas je défendrai les intérêts de mon pays. Je me battrai pour assainir notre système électoral « , at-il renchéri.

Le second député qui brillera par son absence dans la nouvelle Assemblée nationale est l’honorable Moussa Diarra. Il s’est illustré en 2019 par ses prises de position contre la politique française au Mali. Le président IBK, mécontent de cette attitude, n’a pas hésité à le qualifier de  » singleton »

Un autre bouillant député en ballotage

Le jeune parlementaire, qui a par la suite démissionné du RPM au profit de la CODEM, n’a recueilli que 2,43% des suffrages exprimés en Commune IV du district de Bamako soit 721 voix sur 203.649 inscrits. Sa liste se classe 8ème sur 29 listes de candidats dans ladite circonscription.

Ces deux députés, éliminés dès le premier tour, rejoignent Mahamadou Hawa Gassama, qui a décidé, après 24 ans passés à l’hémicycle, de ne pas se porter candidat à ces élections législatives.

Un bouillant député en l’occurrence Dr Oumar Mariko devra passer par le second tour.

Lui et son colistier affronteront le 19 avril prochain les candidats de la liste RPM-URD, conduite par l’ex-Directeur général de l’ORTM, Sidiki N’Fa Konaté.

Dr Oumar Mariko, recordman d’interpellation à l’Assemblée nationale, abordera le scrutin du dimanche 19 avril en ballotage défavorable. Sa liste s’est, en effet, classée deuxième à l’issue du premier tour avec 26,27% des voix contre 28,08% pour l’alliance RPM-URD.

Par ailleurs, la Cour constitutionnelle rendra ce matin son arrêt relatif aux résultats définitifs du scrutin du 29 mars dernier.

Moussa Sayon CAMARA

Source : l’Indépendant

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