Dans une colère noire, un très proche de Moussa Mara incite au déclenchement de la guerre. Ce qui soulève des interrogations, ce au moment où le monde entier s’active à obtenir un accord de paix. Après avoir fait croire aux Maliens que la paix est à portée de main, le régime divague.
Invité sur le plateau du studio Tamani, Amadou Aya, un responsable de Yéléma, le parti du Premier ministre Moussa Mara, n’a pas trouvé rien de mieux pour l’issue de la crise au nord que d’appeler à la guerre. Une déclaration qui a non seulement surpris plus d’un au moment où le gouvernement est engagé sous l’égide de la communauté internationale dans des négociations à Alger.
Dans ce genre de situation, la logique voulait que toutes les démarches pour la résolution de la crise soient uniformes et cohérentes. Au sein de l’opinion on aurait du mal à faire la différence entre la position du chef du gouvernement et son parti. Plus grave, le représentant de Yéléma va jusqu’à minimiser la crise en qualifiant Kidal d’une population de seulement 90 000 habitants.
Dans tous les cas de figure, la sortie de l’un des proches collaborateurs de Moussa Mara pourrait avoir des répercussions sur l’issue des négociations. A la limite, on peut même penser légitimement que c’est la position du chef du gouvernement.
Mais, une chose est claire, Moussa Mara avait fait les mêmes insinuations en qualifiant les groupes armés d’une dizaine de personnes. En clair, si l’on est convaincu que ces mouvements du Nord ne sont pas représentatifs, à quoi bon de continuer à négocier sur du vide ?
En tout état de cause, il est du devoir de l’Etat de tirer cette affaire au clair et dire toute la vérité sur les péripéties des négociations d’Alger.
Alpha Mahamane Cissé
Source: L’Indicateur du Renouveau