C’est assommant pour une femme de garder le calme au foyer sans des nouvelles rassurantes sur son mari militaire engagé au front surtout lorsque son enfant âgé d’une année et demie qu’il n’a jamais connu brûle d’envie de le voir. Djénéba Mallé n’a de soucis d’argent. Chaque mois, le salaire de son mari tombe. Mais elle a la conviction qu’une femme cesserait d’aimer son homme quand elle ne s’attacherait pas aux raisons de son silence, de son absence prolongée. Malgré tous les efforts qu’elle fait pour rendre heureux l’enfant, celui-ci ne cesse de renouveler sa demande. A la fin n’y tenant plus, Djénéba Mallé s’est adressée à la hiérarchie militaire de Sikasso, puis s’est rendue à la Direction du service social des armées qui donnait confirmation de l’information recueillie localement. Serait-il aux mains des djihadistes ? Cette hypothèse est prise très au sérieux.
Flambée des prix: Aucune réponse
Les restrictions consécutives à la pandémie du coronavirus ont entraîné une pénurie des denrées alimentaires et une augmentation des prix partout dans le monde. Des millions de travailleurs ont perdu leur emploi, des personnes appartenant à la classe moyenne ont glissé dans la pauvreté et les pauvres sont frappés par l’incapacité de payer le loyer et beaucoup se sont retrouvés dans la rue.
Le tableau n’est pas non plus reluisant au Mali. Les prix ont épousé une courbe haussière alors que le front social reste en ébullition.
Comment enrayer la tendance à la hausse ? Les réponses varient selon les Etats et selon leur bourse ? Un plan de sauvetage des entreprises est amorcé en Occident, notamment aux Etats-Unis, en France. Dans notre pays, les consommateurs attendent, sans rien voir pointer pour l’instant à l’horizon, des mesures à un peu plus d’un mois avant le démarrage du ramadan attendu le 13 avril.
Signe que la situation se dégrade de jour en jour, les déplacés et les habitants du centre ville touchés par la montée en flèche du loyer migrent vers les quartiers périphériques de la capitale, là où ils pourraient réaliser quelques économies qu’ils injecteraient dans les marmites de moins en moins exposées au feu. Ce mouvement tire à la hausse le loyer dans ces quartiers refuges où l’eau est rare et les dépenses y consenties prennent de l’épaisseur.
Institut universitaire de gestion: Les enseignants en grève
Leur syndicat entend ainsi protester contre le non-paiement des heures supplémentaires et l’admission sans concours de nouveaux étudiants sur la base de dossiers fournis. L’admission à l’Institut universitaire de gestion (UIG) est subordonnée à la réussite au concours d’entrée organisé annuellement.
Les enseignants lient la reprise des cours à la satisfaction de leurs doléances.
Kaou Djim courroucé: La réunion de la CMAS délocalisée
Le Coordinateur général débarqué récemment, Issa Kaou Djim, menaçait de sévir contre les membres du bureau si d’aventure ceux venaient à tenir leur réunion prévue au siège de CMAS samedi. Une date qu’il avait choisie pour convoquer au même lieu une rencontre des associations de femmes de soutien à la transition politique.
Comme deux crocodiles mâles dans un même marigot, un devait disparaître. A l’invitation de l’imam Mahmoud Dicko, l’actuelle instance dirigeante a délocalisé sa réunion à Quinzambougou, évitant ainsi des affrontements tant craints.
Hôpitaux de Bamako et Kati: En grève
A l’appel de leurs syndicats, les personnels de ces établissements sanitaires de référence observent depuis lundi une grève de dix jours pour réclamer des primes et l’amélioration de leurs conditions de travail : « il y a des primes qui leur sont allouées et ces primes sont coupées depuis un an, sous prétexte qu’aucun fonctionnaire ne peut bénéficier de deux primes de même nature. Sauf que ce ne sont pas des primes de même nature » a indiqué un porte-parole à RFI.
Un point de blocage subsiste sur la situation du personnel contractuel. Le gouvernement ne veut pas tenir compte de leur situation administrative actuelle
Néanmoins, les agents ont décidé d’observer le service minimum.
Poste de Hèrèmakono attaqué lundi: 2 morts, des blessés
Très tôt le matin, vers 3 heures, le poste de douane de Hèrèmakono, à la frontière avec le Burkina Faso a essuyé une attaque d’une cinquantaine d’hommes armés non identifiés. Le bilan communiqué de sources locales est de deux morts militaire et civil, des blessés et des dégâts matériels importants – bureaux et plusieurs véhicules incendiés.
La recrudescence des attaques dans la région de Sikasso doit inciter à un changement de stratégie pour mieux faire face à la menace.
Source: L’Informateur