En visite de travail dans la ville sainte de Tombouctou, le ministre espagnole délégué à la Coopération internationale et à l’Amérique Latine, Jésus Gracia Aldaz, nous a accordé un entretien sans détours. Un entretien au cours duquel il passera au peigne fin la qualité des relations bi et multilatérales entre son pays et le nôtre.
‘‘NOTRE PRINTEMPS’’: Qu’est-ce que le Mali peut attendre de l’Espagne dans le cadre du processus de réconciliation nationale en cours et du retour définitif à la paix et à la vie démocratique?
Le Ministre Jésus Gracia Aldaz: Le Mali peut attendre le soutien de mon pays à ce dialogue, à cette concertation et à cette reprise de l’Etat de droit et de la démocratie. En outre, il y a l’engagement financier espagnol à travers le fonds que nous allons mettre à la disposition de l’association des municipalités pour favoriser le processus de concertation, de dialogue politique et de retour à la paix définitive dans ce pays.
Concrètement, comment se porte la coopération entre l’Espagne et le Mali? Serait-elle toujours au beau fixe ou comment va l’axe Bamako-Madrid?
Au beau fixe! Nous travaillons dans les domaines de la Santé, de l’Agriculture, de l’Education, mais aussi dans le renforcement de l’Etat de droit et des institutions démocratiques dans le pays.
Désormais, dans le cadre de cette coopération au beau fixe, quels sont les domaines prioritaires dans lesquels l’Espagne va intervenir urgemment au Mali?
Nous avons signé avec votre pays un accord de coopération bilatérale et de partenariat technique et financier. Dans le cadre de cet accord, l’Espagne va verser une somme importante dans le fonds national de stabilisation et nous allons continuer à travailler par le biais de notre ambassade et du bureau de coopération technique espagnole au Mali.
Est-ce que vous pensez que le Mali est dans une logique de changement?
Oui! Je le crois bien. Nous avons suivi le Mali au cours de ces dernières années. Malheureusement, il a subi, dans ces derniers temps, des situations extrêmes qui ont été connues et déplorées dans le monde entier. Il y a un intérêt au sein de l’Union Européenne et l’Espagne est l’un des pays les plus proches du Mali.
Propos recueillis par Mahamane Cissé
Source: Notre Printemps