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En direct: le Burkina Faso se prépare à un vendredi agité

Ce vendredi matin, après une journée de violences, Blaise Compaoré est toujours au pouvoir. Le président burkinabè est apparu tard jeudi soir à la télévision. La proposition du chef de l’Etat est loin d’avoir convaincu une opposition méfiante mais déterminée.

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►Edition spéciale sur RFI, en direct, vendredi 31 octobre entre 6h30 TU et 8h TU.

Les heures sont données en temps universel

6h35: « Blaise Compaoré n’a plus aucun légitimité » pour diriger le pays, déclare sur RFI Luc Ibriga, président du Forum des citoyens et citoyennes pour l’alternance et porte-parole du Front de résistance citoyenne qui regroupe 26 organisations de la société civil.

6h00: Le jour se lève sur la capitale burkinabè. Les principales villes du pays s’attendent à une nouvelle journée agitée ce vendredi 31 octobre, témoigne l’un des correspondants de RFI dans le pays.

La nuit a été calme, hormis quelques détonations et tirs entendus dans certains quartiers. Les manifestants sont rentrés chez eux, après cette journée très mouvementée. Il faut s’attendre à de nouveaux rassemblements ce vendredi, après la déclaration du chef d’état-major général des armées et celle du président Blaise Compaoré, les leaders des jeunes manifestants ne sont pas satisfaits des propositions.

Pour eux, si un militaire doit gérer la transition, il ne doit pas être infidèle au président Blaise Compaoré. Ils sont également contre l’idée d’un couvre-feu, car ils estiment que le combat qu’ils mènent a pour objectif d’avoir plus de liberté. Pendant une partie de la nuit, certains jeunes ont circulé, malgré le contrôle effectué par la police, la gendarmerie et les éléments de la sécurité présidentielle.

En tout cas, les opposants ont déjà demandé à leurs militants de maintenir la pression, car ce qu’ils souhaitent c’est le départ pur et simple du président Blaise Compaoré, contrairement au contenu du discours de celui-ci, qui entend entamer le dialogue pour mettre en place une période de transition à l’issue de laquelle il remettra le pouvoir au président démocratiquement élu.

Le soleil est en train de se lever sur Ouagadougou, et les populations se lèvent aussi. Il faut donc s’attendre à une journée de vendredi aussi mouvementée.

L’opposition burkinabè déterminée mais méfiante

Le départ de Blaise Compaoré est un préalable. Et c’est non négociable. Voilà le leitmotiv de l’opposition. Le discours du chef de l’Etat burkinabè et sa proposition d’une période de transition au terme de laquelle il remettrait le pouvoir n’ont pas convaincu. Proposition « ridicule », disent certains quand d’autres y voient une ruse pour tenter, encore et toujours, de se maintenir au pouvoir.

Hier soir d’ailleurs, les manifestants n’avaient pas quitté les rues de la capitale bravant le couvre-feu nocturne décrété quelques heures plus tôt par l’armée. « Il n’est plus question que l’on recule. Si le président refuse de partir nous donnerons d’autres mots d’ordre qui l’y obligeront », avait prévenu dans l’après-midi le député d’opposition Adama Sosso.

Détermination donc et méfiance aussi. Vis-à-vis de l’armée. Car que penser de la déclaration du chef d’état-major, le général Traoré, qui annonçait lui aussi quelques heures plus tôt une transition ; mais sans préciser par qui elle serait dirigée. S’agit-il d’un coup d’Etat militaire comme l’affirme, Bénéwendé Sankara, l’un des leaders de l’opposition ? Beaucoup en tout cas se sentent frustrés, tout en refusant de baisser les bras, convaincus que ce qu’ils qualifient de « cacophonie » est avant tout la preuve de la faiblesse du pouvoir.

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Source: rfi.rf

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