La mauvaise gestion de la Caisse malienne de la sécurité sociale (CMSS) par la directrice Mme Doucouré Dougoubarka Sylla est sur toutes les lèvres. Pour continuer dans son ambition périlleuse, elle a imposé son chef de protocole, Modibo Yattara, à la tête du comité syndical lors d’une assemblée générale tenue en violation flagrante des conventions 87, 98 de l’OIT et des statuts et règlements intérieurs du Syntade et de l’Untm. Cela est rendu possible grâce à la complicité du Secrétaire général de la Section de l’Administration Générale du Syntade, Khefing Kanté, délégué pour superviser la mise en place du bureau du comité syndical de la CMSS.
Le 19 avril 2018, s’est tenue une assemblée générale élective de farce dans les locaux de la direction générale de la CMSS. Une assemblée générale de farce, bien sûr ! Puisque, Khefing Kanté Secrétaire général par intérim de la section de l’Administration générale, comme à son habitude, a joué le jeu qui consistait à imposer à l’Assemblée le mode de scrutin à main levée (violation de l’article 12 des statuts de l’UNTM) qui avantage le secrétaire général sortant qui n’est autre que son adjoint de la section de l’Administration, Modibo Yattara, non moins chef de protocole de la Directrice générale de la CMSS. Pour imposer ce dernier à la tête du comité syndical afin de continuer à se la couler douce, la Directrice générale et certains de ses chefs de service ont pris le soin de préparer minutieusement le terrain avec des intimidations de toute nature (appel des parents et des conjoints des agents, menace de mutation).
Pire, Khefing Kanté permet la présence à l’Assemblée d’une centaine de stagiaires à qui on avait promis un nouveau contrat, voire un recrutement en brandissant à l’assemblée l’article L258 du Code de travail. Il convient dès lors de préciser que ces stagiaires, ne cumulant pas un temps de présence à la CMSS dont la moyenne atteint les six (6) mois exigés, ne peuvent pas être considérés comme étant électeurs. Aussi, aux termes des dispositions de l’article A-267.5 du recueil des textes en République du Mali: « sont électeurs les travailleurs des deux sexes âgés de 18 ans accomplis ayant travaillé 06 mois dans l’entreprise et n’ayant pas été frappés d’une condamnation privative des droits civiques ».
Malgré cette précision évoquée en assemblée, le sieur Khefing Kanté en a décidé autrement. Il faut noter aussi que les stagiaires de la CANAM, remplissant les mêmes qualités que ceux de la CMSS, n’ont pris part audit scrutin. Quelle aberration !
Ce blocage a engendré des échauffourées et le climat n’était plus serein pour permettre la tenue d’une élection crédible, libre et transparente. C’est ainsi que deux (2) sur trois (3) candidats, effectivement présents, ont demandé au Secrétaire général du Syntade de reporter l’élection à une date intérieure ; toute chose que M. Khefing Kanté a écarté sans même l’avis du président de séance et de l’assemblée générale. Et contre toute attente, il a décidé, de son propre chef, du mode de scrutin à main levée. Cette attitude a détérioré le climat et a poussé la majeure partie du personnel à rentrer.
Il faut noter aussi que les débats ont été menés par le secrétaire général du Syntade et non par le président de séance, toute chose qui est contraire à la neutralité et l’impartialité d’un superviseur. C’est dans une cohue indescriptible que M. Kanté a déclaré le secrétaire général sortant vainqueur par acclamation, ne procédant à aucun décompte du nombre de voix pour tel ou tel candidat.
Katilé rappelle à l’ordre !
Tout au long de l’assemblée, le superviseur du Syntade, M. Khefing Kanté, a montré son impartialité et la non-neutralité et sa réelle volonté de maintenir son adjoint de la section de l’Administration et le chef de protocole de la Directrice générale, le secrétaire général sortant.
Au regard de tout ce qui précède, il convient d’analyser avec objectivité la validité de l’élection. Raison pour laquelle l’un des candidats, Thierno Madani Thiam, qui s’était fait représenter par un huissier lors du scrutin, a sollicité son invalidation pure et simple et la tenue d’une nouvelle élection crédible, libre et transparente.
Sa requête a eu un écho favorable auprès du Secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé. Ce dernier, qui avait exhorté la Direction générale de garder une stricte neutralité pour éviter des accusations d’ingérences extra-syndicales, a demandé à la directrice générale de la CMSS d’autoriser la tenue d’une assemblée générale extraordinaire sous sa présidence, aux fins d’aplanir le différend électoral qui existe désormais à la Caisse malienne de la sécurité sociale.
Tenue d’une nouvelle assemblée !
Une nouvelle assemblée générale de renouvellement du comité syndical de la CMSS du district de Bamako a été tenue le 13 septembre 2018 dans l’enceinte de la Bourse du travail. Elle avait pour objet l’élection du nouveau secrétaire général et autres membres du bureau de la CMSS. Pour le poste de Secrétaire général, les candidats présents étaient au nombre de quatre (04) : Madame NanaïssaSamassékou, Thierno Madani Thiam, Aboubacar Diarra et Assimi Tangara. Avec 102 voix, le candidat Thierno Madani Thiam a été élu SG du comité syndical de la CMSS.
Bien que son élection ait été reconnue par le secrétaire général du Syntade et de l’Untm, Yacouba Katilé, la Directrice générale de la CMSS, qui se croit une Déesse sur terre, refuse de le reconnaitre.
Nous reviendrons plus en détails sur les intentions réelles de la Directrice Sylla qui veut coute que coute imposer son chef de protocole à la tête du comité syndical de la Caisse.
Lassi Sanou
Le Démocrate