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En Arménie, le premier ministre, Nikol Pachinian, crée la polémique, sur fond de fragile trêve avec l’Azerbaïdjan

Le premier ministre arménien s’est dit prêt à « signer toute décision » permettant une paix durable avec Bakou.

 

Les propos du premier ministre arménien ont-ils été mal compris ou s’agissait-il d’une stratégie pour faire cesser les hostilités avec Bakou ? Alors que de violents combats ont éclaté mardi 14 et mercredi 15 septembre à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, faisant resurgir la crainte d’un nouveau conflit, Nikol Pachinian a semé la stupeur lors de son intervention au Parlement, mercredi, en se disant prêt à « prendre des décisions lourdes pour le bien de la paix ».

« Nous voulons signer un document, à la suite duquel beaucoup de gens nous critiqueront, nous insulteront, nous traiterons de traîtres, et pourraient même décider de nous chasser du gouvernement, a-t-il déclaré. Mais nous serons satisfaits si, grâce à cet accord, l’Arménie et ses 29 800 kilomètres carrés obtiennent une paix et une sécurité durables. Je suis prêt à signer toute décision qui garantira cela. » Nikol Pachinian n’a pas détaillé le contenu qu’aurait ce document. Face à la polémique, il a ensuite précisé sur Facebook qu’il n’en signerait « aucun qui porte atteinte à l’intégrité territoriale de l’Arménie » et que rien de tel n’était « sur [sa] table » à l’heure actuelle.

Manifestations

Ces explications, manifestement trop tardives, n’ont pas convaincu. Beaucoup ont cru qu’il était prêt à céder aux exigences de Bakou et à reconnaître la souveraineté de l’Azerbaïdjan sur l’enclave disputée du Haut-Karabakh. Des milliers de personnes sont descendues dans la rue, mercredi soir, à Erevan pour réclamer sa démission. Des centaines d’autres ont manifesté à Stepanakert, la « capitale » de l’enclave séparatiste. Le dirigeant de cette république autoproclamée, Arayik Haroutiounian, a affirmé que « tout document qui pourrait reconnaître l’Artsakh [Haut-Karabakh] comme faisant partie de l’Azerbaïdjan est inacceptable ». L’enclave est peuplée en majorité d’Arméniens mais est reconnue par la communauté internationale comme partie intégrante de l’Azerbaïdjan.

Le chef du gouvernement aurait-il fait preuve de maladresse devant le Parlement ? « Son discours visait à arrêter les affrontements à la frontière », affirme au Monde une source proche du dossier. Les hostilités entre les deux anciennes républiques soviétiques ont cessé peu après sa déclaration. Un cessez-le-feu négocié a pris effet à 20 heures, mercredi, a affirmé Armen Grigoryan, secrétaire du Conseil de sécurité arménien. La situation à la frontière était calme, jeudi, selon Erevan, qui a précisé qu’aucune violation n’avait été signalée. Une précédente trêve, négociée quelques heures plus tôt par la Russie, avait rapidement échoué.

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Source: Le Monde

 

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