L’état de santé de l’ex-rebelle Abdelkader Baba Laddé inquiète plus d’un. Emprisonné depuis trois ans suite à des poursuites pour la détention d’armes de guerre, rébellion, association des malfaiteurs, incendie volontaire et viol, Abdelkader n’a pas la possibilité d’aller se faire soigner dans la capitale tchadienne.
L’ex-rebelle Abdelkader Baba Laddé est souffrant et peine à aller se faire soigner dans la capitale tchadienne.
Celui-là qui a échappé à l’arrestation des forces tchadiennes pour se réfugier en Centrafrique, s’est vu livré à la justice tchadienne le 2 janvier 2015, puis transféré au bagne de Koro Toro en plein désert.
Depuis plusieurs semaines il a été déplacé à Moussoro, pas loin de la prison pour des soins. Mais son état « nécessite des examens supplémentaires » a recommandé le médecin.
Le représentant de la Fédération des droits de l’homme (FIDH) pour la communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale, Dobian Assingar, dans une lettre adressée à la justice tchadienne, se dit « inquiet » de l’état de santé de l’ex-rebelle et s’interroge sur les raisons de son maintien en détention alors qu’une ordonnance du chef de l’État a amnistié tous les rebelles à l’occasion de la proclamation de la IVe République en mai 2018.
En effet, l’administration pénitentiaire s’apprête à transférer l’ex-rebelle prisonnier à un endroit où il pourra bénéficier des soins. Mais selon des sources proches de la justice, il serait impossible pour Abdelkader Baba Laddé de bénéficier de l’amnistie du chef de l’État parce que l’ordonnance de l’amnistie ne vise pas les chefs d’accusation pour lesquels il est poursuivi.
YAWO ATIAH
Source: Le Pays