L’emploi des jeunes est l’un des soucis majeur des autorités maliennes et leurs partenaires. Dans le souci de freiner le fléau du chômage donc, l’Union Européenne vient de financer dans notre pays un projet dénommé : « l’emploi des jeunes crée des opportunités, ici au Mali ». Il est mis en œuvre par un consortium de quatre organisations, à savoir : SNV (organisation néerlandaise de développement), l’Apej (Agence pour l’emploi des jeunes), ICCO coopération, et Waste. Le budget global dudit projet est estimé à environ 21 millions d’Euros, soit 13, 7 milliards de FCFA. Il intervient dans les régions de Kayes, Koulikoro, Gao et le District Bamako, pour une durée de 48 mois.
Cela a fait l’objet d’un atelier de lancement technique national le 27 Octobre 2017, à Azailai Grand Hôtel de Bamako, sous la présidence du secrétaire général du Ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, Bacary Togo, en présence du directeur pays de la SNV pour le Mali et le Niger, Jean de Martha Ouedrago, non moins chef de fil du consortium.
L’objectif du projet est de contribuer au développement des opportunités économiques et à la stabilité sociale dans les régions citées dessus. Il est sous entendu par les trois objectifs spécifiques : contribuer à l’auto-emploi et l’emploi des jeunes dans les secteurs de l’horticulture, la gestion des déchets, l’agro-alimentaire et l’artisanat utilitaire ; promouvoir le développement de PME (Petite et moyenne entreprise) pour contribuer à l’emploi des jeunes dans les secteurs de l’horticultures, la gestion des déchets, l’agro-alimentaire et l’artisanat utilitaire ; contribuer à la création d’un environnement financier et éducatif favorable à l’emploi des jeunes.
Il est attendu la formation de 8620 jeunes sur les modules en entreprenariat et sur les modules techniques liés à l’horticulture, la gestion des déchets, l’agro-alimentaire et l’artisanat utilitaire. Ensuite, il est attendu de l’octroi de kit de démarrage aux 8620 jeunes ayant bouclé les formations ; la création de 20 fermes horticoles gérées par les coopératives de jeunes ; le financement de 400 PME (dont 150 travaillant sur l’horticulture, 100 sur les déchets, 100 sur l’artisanat et 50 sur l’agro-alimentaire). On estime, le directeur pays de la SNV Mali/ Niger que 75% des 8620 bénéficiaires qui seront formés pourraient trouver un emploi, s’auto-employer et/ou créer des emplois au profit d’autres. Au moins, dit-il, 30% et 15% de ces bénéficiaires qui réussissent seront des femmes et des migrants de retour au Mali.
Je voudrais exprimer la joie du gouvernement malien, dit Bacary Togo, du démarrage des activités de ce projet qui va contribuer à stabiliser les jeunes et les femmes dans leur terroir en contribuant au développement local avec l’appui des collectivités. Avant de remercier l’UE pour son soutien accru au Mali à travers une implication très active aux différents processus politiques de sortie de crise depuis 2012 et à la mobilisation d ressources sur la base des priorités exprimées par l’Etat malien dont la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale et du G5 Sahel.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain