Le président français entame le 25 juillet sa première tournée en Afrique subsaharienne depuis sa réélection.
Le chef de l’Etat français Emmanuel Macron est attendu du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. Cette première tournée africaine depuis sa réélection en avril est placée sous le signe de la sécurité : alimentaire et militaire.
Ce déplacement aura notamment pour thèmes la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine, les enjeux de production agricole et les questions sécuritaires, selon l’Elysée. Le président français avait annoncé sa volonté de “repenser d’ici l’automne l’ensemble (des dispositifs militaires de la France) sur le continent africain”, alors que la force antijihadiste Barkhane est en train de boucler son départ du Mali. Disant vouloir des “dispositifs moins posés et moins exposés”, le président avait jugé qu’il s’agissait d’une “nécessité stratégique”.
La première étape de ce déplacement sera le Cameroun, première économie d’Afrique centrale. Emmanuel Macron s’entretiendra le 25 juillet avec son homologue, le président Paul Biya, 89 ans dont 40 passés à la tête du pays.“Emmanuel Macron arrive” titre le quotidien camerounais Cameroun Tribune dans son édition du 22 juillet. Le journal souligne que c’est le “premier séjour” du dirigeant français “en terre camerounaise” depuis son entrée à l’Elysée en 2017.
Les possibilités d’investissement français dans l’agriculture camerounaise mais aussi les enjeux de la lutte antijihadiste dans le nord du Cameroun seront abordés durant cette visite officielle.
Soutien réitéré à la Guinée-Bissau
Le lendemain, le président français se rendra au Bénin. Une première également pour Emmanuel Macron. Le nord de ce pays est confronté à une multiplication d’attaques meurtrières, alors que la menace jihadiste s’étend du Sahel aux pays du Golfe de Guinée. Cotonou souhaite un appui français en matière de soutien aérien, de renseignement et d’équipements, selon l’Elysée. Le site du journal béninois La Nouvelle Tribune indique que les cas des opposants Reckya Madougou et Joël Aivo, en détention depuis 2021, seront évoqués durant la visite officielle. De même, la délégation française devrait visiter les 26 trésors royaux d’Abomey restitués par la France.
Emmanuel Macron achèvera sa visite en Guinée-Bissau, petit pays ouest-africain lusophone abonné aux crises politiques dont le président Umaro Sissoco Embalo s’apprête à prendre la tête de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). La France avait condamné en février dernier la tentative de coup d’Etat contre le régime bissau-guinéen. En octobre 2021, lors de la visite du président Umaro Sissoco Embalo en France, son homologue français avait déjà déclaré que sa présence “(témoignait) du renouveau de la relation” entre Paris et Bissau.