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Embargo et droit des femmes: la CNDH renforce les capacités de ses membres

Dans la mouvance de l’édition 2022 de la journée internationale de la femme, la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a organisé hier, lundi 14 mars 2022, une conférence débat sur le thème : « Les impacts de l’embargo sur l’effectivité des droits des femmes au Mali ». C’était sous l’égide du président de l’institution, Aguibou Bouaré.

 

Le 8 mars étant une journée internationale de défense des droits des femmes, la CNDH a profité de l’occasion pour faire le bilan par rapport aux avancées en matière de respect des droits des femmes au Mali et faire des propositions par rapport aux défis.

À l’entame de son propos, le président de la CNDH, Aguibou BOUARE, a rendu hommage à la femme en général, et à la femme malienne en particulier.

Aussi, a-t-il profité de l’occasion pour rappeler les difficultés traversées par les femmes avant d’obtenir cette liberté : le droit des femmes.

« Les femmes viennent de loin », dit-il, avant d’affirmer haut son soutien à l’égalité des sexes.

Selon Aguibou BOUARE, le thème de la conférence : « Les impacts de l’embargo sur l’effectivité des droits des femmes au Mali », cadre bien avec l’actualité au Mali,

« Pour coller à la réalité du pays, nous avons choisi un thème relatif aux conséquences de l’embargo de la CEDEAO sur les droits des femmes », explique-t-il.

L’objectif, selon le défenseur des droits de l’homme, c’est d’attirer l’attention des autorités sur les conséquences de ces sanctions qui, à son entendement, sont singulièrement « ressenties » sur les droits de la femme.

Les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA jugées « illégales, illégitimes et inhumaines » par le gouvernement malien, jouent sérieusement déjà, aux dires de Aguibou BOUARE, sur les femmes au Mali.

Pour sa part, la vice-présidente de la CNDH, Aïssata TIMBINE, a rappelé, dans son intervention, certains acquis de la défense des droits des femmes au Mali. Parmi ces acquis, elle a mentionné la création, en 1997, d’un département consacré à la condition féminine, la nomination d’une femme Premier ministre en 2012, l’adoption, malgré la crise multidimensionnelle, de la loi N°2015-052/ du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives.

Même si la vice-présidente de la CNDH juge mitigé l’application de la loi 052, elle a, tout de même reconnue qu’elle « constitue un nouveau pas vers l’égalité entre les hommes et les femmes » au Mali.

Par ailleurs, la CNDH a salué la pertinence du thème choisi par les autorités nationales à l’occasion de la célébration de la présente édition du 8 mars 2022, à savoir : «Rôle et Place de la femme dans la refondation du Mali».

Pour la vice-présidente de la CNDH, la femme peut jouer un rôle prépondérant dans la refondation de l’État du Mali.

« La refondation ne peut se faire sans les femmes, le retour de la sécurité ne peut se faire sans les femmes, le retour à la sécurité ne peut se faire sans les femmes, le changement ne peut se faire sans elle, car elles en sont le moteur », dit-elle.

Dans son propos, elle n’a pas manqué de déplorer les atteintes aux droits des femmes dans les pays en conflits comme le Mali.

«Je reste lucide quant à la situation de la femme et celle de la jeune fille en Afrique ; et particulièrement dans les pays en conflit où elles subissent plus que les hommes, toutes sortes d’atteintes à leur intégrité physique, psychologique et mentale. Le Mali, en tant pays en conflit ne fait pas exception à la règle », regrette Aïssata TIMBINE.

Au passage, la conférencière a déploré la croissance du taux de VBG au Mali.

Elle estime que les difficultés de l’embargo peuvent impacter la liberté d’expression, rendant du coup très difficile la défense des droits des femmes dans les organismes internationaux.

De la même manière, l’embargo, selon la conférencière, peut impacter les droits sociaux, surtout le cas des femmes chargées de ménages. Il impactera l’autonomisation des femmes, selon la conférencière.

PAR CHRISTELLE KONE

Source : Info-Matin

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