Le gouvernement et la classe politique sont dans une sorte d’impasse après le référendum constitutionnel. Pour cause, le chronogramme électoral qui avait été établi est tombé dans la désuétude. Selon le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale, la volonté des autorités de retourner à un ordre constitutionnel normal et apaisé est bien réelle. « Il n’y a aucune volonté de prendre en otage la Transition ou de perdurer au pouvoir comme certains aiment bien le dire », selon le ministre Maïga.
Il y a eu la tenue du référendum constitutionnel et aujourd’hui, il y a une Constitution qui consacre la 4è République. C’est le point de départ d’un retour à un ordre constitutionnel, a-t-il dit le ministre de l’Administration territoriale lors d’une rencontre avec les partis politiques. Le ministre cherche à obtenir un autre chronogramme électoral. Et cette question était au centre d’une rencontre tenue la semaine dernière. Mais les partis politiques souhaitent l’organisation des autres scrutins après celui du référendum constitutionnel. Au cours des débats, sur un total de 291 partis politiques saisis, 81 ont fait des propositions, soit 27,83%.
Les propositions ont tourné essentiellement autour de la prorogation du délai de la Transition de 3 à 18 mois afin de bien organiser les élections à venir. La préoccupation des partis, c’est la tenue des élections, conformément au chronogramme adopté par le gouvernement. Beaucoup de formations politiques ont proposé de tenir l’élection présidentielle à la date indiquée dans le chronogramme et de coupler les autres élections. D’autres ont choisi l’organisation des élections en 2024, pourvu que les conditions sécuritaires soient réunies dans le pays. Certains ont souhaité que l’on organise les élections législatives en premier lieu, ensuite l’élection présidentielle.
Le Mali a organisé avec succès le référendum constitutionnel dont les résultats définitifs ont été proclamés par la Cour constitutionnelle à la suite du président la Constitution a été promulguée par le décret n°2023-0401/PT-RM du 22 juillet 2023 du de la Transition. L’adoption de la nouvelle Constitution marque une étape importante vers la concrétisation des engagements pris par les autorités de la Transition pour le retour à l’ordre constitutionnel, selon Abdoulaye Maïga. Cependant, contrairement à la date initiale indiquée dans le chronogramme, le référendum constitutionnel a été organisé avec un léger retard.
Ce décalage était dû à la volonté du gouvernement d’obtenir un large consensus sur le projet de Constitution. Mais aussi à l’opérationnalisation de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) et à l’installation de ses démembrements. Tout le monde se pose maintenant une seule question : on quoi maintenant ? Le chronogramme prévoyait, à la suite du référendum, l’organisation des élections des conseillers des collectivités territoriales, suivie des élections législatives et celle du président de la République
La Sirène