Aujourd’hui, place est aux élections municipales officiellement prévues pour novembre 2016. Comme la présidentielle, celles-ci revêtent un caractère particulier, en ce sens que ce sont les maires qui accompagnent les actions des députés.
Entre les maires sortants qui, à coup sûr, tenteront de se faire réélire et les nouveaux prétendants, la rivalité va être rude, fratricide. Elle le sera d’autant plus que les critères qui ont prévalu lors des choix des municipales précédentes ne seront pas forcément en vigueur. En ce temps-là, une sorte de critère logique voudrait que chaque cadre du RPM se présente-là où il a le plus de chance de l’emporter. Sur cette base, l’URD a positionné en première ligne ses hommes dans les circonscriptions du nord et dans quelques enclaves du Sud et le Centre où il mise sur de gros calibres issus de son rang.
Toutefois, cela n’empêche pas le choc des ambitions dans les rangs du RPM et de l’URD. Ce que les uns désignent par la formule «aller en ordre dispersé mais en rang serré». Ainsi, l’on assiste à des duels épiques à la veille des municipales du 20 novembre prochain en commune I de Bamako, entre d’un côté des cadres du RPM et de l’URD.
Toutefois, le critère qui a prévalu aux choix de 2013 ne résiste pas au contexte nouveau. À la présidentielle des partis alliés de la mouvance n’ont pas présenté de candidat. Il sera donc difficile d’évaluer les probabilités de succès de tel ou tel candidat dans une circonscription donnée. D’où le risque d’explosion à l’horizon et la poussée des candidatures indépendantes aux municipales à venir.
Youssouf KonaréSource: Le Nouveau Réveil