Les élections législatives sont annoncées pour mars avec des conditions mi-figue mi-raisin. Connaitront-elles un résultat à hauteur de souhait ? Rien n’est sûr et elles présagent déjà plusieurs contentieux électoraux, voire un conflit postélectoral.
Le pays jusqu’ici ploie sous le poids d’une insécurité loin d’être maitrisée. A cette situation s’ajoute une crise économique sans précédent, qui secoue toutes les sphères de la vie sociale. Notre école est à l’agonie et tarde à se remettre et dans certaines zones du pays il y’a une absence totale de l’administration et des forces de sécurité. Les jihadistes y font la loi. La corruption elle est à son paroxysme avec son lot d’arrestations et de libérations sous conditions.
Comment avec cette situation délétère on veut envoyer les citoyens aux élections pour creuser encore le fossé entre des Maliens écartelés depuis la crise de 2012. Le tableau n’est pas luisant pour faire des élections potables.
Le pays pour les observateurs avisés est asphyxié et ceux qui organisent les élections sont peu ou prou contestés par une frange importante de la population. L’on ne devrait bâcler les élections et c’est la raison pour laquelle avec cette précipitation à y aller, il y’a des risques de dérives. Certains états-majors de partis politiques n’accepteront pas de débâcles électorales ou le vol des suffrages de leurs militants et sympathisants.
Déjà l’on s’attend à une mascarade électorale avec cette précipitation. Ce que les partis politiques n’ont pas dit c’est que l’on prépare une mascarade électorale, un conflit électoral qui devrait se poursuivre. Au sein du FSD tout le monde parle d’impréparation et de manque de dialogue entre les acteurs avant la convocation du collège électoral. Qu’à cela ne tienne tous les partis ont décidé d’aller malgré les problèmes soulevés par certains acteurs de la scène politique.
L’on note toutefois la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays depuis l’annonce des élections législatives. Il faudrait bien que les acteurs se mobilisent pour faire des élections propres et acceptées par tous. Notre pays a besoin de cela pour engager les réformes annoncées.
Rien n’est de trop quand il s’agit d’un Mali de paix où il fait bon vivre. Cette fois-ci sera-t-elle bonne pour mettre un terme au hold-up électoral que notre pays a toujours vécu ? Wait and see
Diando djon Hobali
Source : EchosMédias