Les élections législatives qui se sont déroulées le dimanche dernier, n’ont pas du tout été comme on s’y attendait. Les Sotrama ont fait toute la journée à faire des va et vient avec trois à quatre personnes entre les centres de vote.
L’élection présidentielle a drainé la masse au point que certains sont restés bouche bée. On a espéré que les législatives allaient avoir le même engouement. Mais à la grande surprise des organisateurs, les populations ne sont pas sorties.
En commune VI, on s’est vite rendu compte que la mobilisation était zéro. A l’école fondamentale de Niamakoro et au lycée Nianan, les électeurs venaient par petits groupes.
Comme si le manque de mobilisation n’était pas suffisant, les gens avaient cette fois aussi des difficultés à retrouver leur bureau de vote. Et les numéros indiqués par la DGE pour retrouver les bureaux, ne passaient pas.
Pourquoi les populations ne sont pas sorties ?
Diarra Modibo, jeune de Niamakoro : « Les élections législatives n’ont pas été au niveau, les gens ne sont pas mobilisés et puis après la présidentielle, les gens pensaient que les situations allaient changer. Mais ça ne fait que s’aggraver. » Quant à Banou Dembélé, il dira : « il n’ira pas voter car en commune VI, que ce soit les maires ou les députés, on ne sent même pas leur présence. Ils ne font rien pour le bien-être des électeurs qui votent pour eux, ils oublient facilement qu’ils sont à l’assemblée comme la bouche et les oreilles des populations. Maintenant on commence à voir clair dans leurs jeux. A l’approche des élections, ils mettent en jeu, des coupes de football pour les jeunes, grattent les rues et rien d’autre ».
Fatoumata F Diallo, étudiante dira : « ces votes se font pour la formalité, sinon les politiciens ne sont pas responsables. On doit revoir le cas des candidats en députation. Regarde, ces députés qui sont censés veiller au bien-être des populations, une fois élus, déménagent même de ce quartier et n’y reviennent que pour les campagnes ».
Il faut dire qu’après ces élections, on a l’impression que les maliens en ont ras- le-bol des comportements malsains des politiciens.
Aminata Sanogo
SOURCE: L’Annonceur