Dans le cadre des préparatifs des élections législatives, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation poursuit les concertations avec les forces vives de la nation. Boubacar Alpha BAH dit ‘’Bill’’ a rencontré ce samedi 1er février le syndicat national des administrateurs civils ; le syndicat libre du ministère de l’Administration territoriale et plusieurs organisations de la société civile dans les locaux de son département. L’objectif de cette rencontre était de faire le point de l’évolution des préparatifs des échéances électorales à venir.
A travers cette initiative, le département en charge de l’organisation des élections cherche à faire en sorte et que tous les acteurs du processus soient impliqués au mieux pour des élections crédibles, transparentes et apaisées. Cette rencontre a été marquée par une communication sur les éléments de l’agenda et le contour de l’élection des députés à l’Assemblée nationale. Lors de cette rencontre, le problème des cartes d’électeurs a été posé. Les préoccupations ont aussi porté sur la sécurisation du processus. Elle est une étape décisive pour les parties prenantes qui se disent confiantes, malgré quelques difficultés.
A l’issue des échanges, Mamadou Seydou TRAORE, Consultant au POCIM, a indiqué que cette rencontre a permis aux organisations de la société civile de pouvoir suffisamment recueillir les informations qui vont leur permettre d’engager les actions d’information et sensibilisation des populations.
Mme MAIGA Sina DEMBA du Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires a salué l’esprit de cette réunion qui a mis face à face les représentants de la société civile et le MATD accompagné de son cabinet. Selon elle, le ministère est dans son rôle en assurant la préparation technique des élections. «Mais, il y a toujours des soucis par rapport à la sécurité par exemple. Il faut donc qu’on soit rassuré que toutes les dispositions soient prises pour sécuriser, avant, pendant, et après l’élection. Ensuite, il y a le problème des cartes d’électeur qui a été posé également. C’est une élection vraiment spécifique pour nous (femmes) avec l’application effective de la loi 052 et la loi sur le quota qui va faire un boom extraordinaire, parce que nous pourrions nous retrouver avec au moins une quarantaine de femmes députés à l’Assemblée nationale. Donc on est un peu confiant. Techniquement, tout est fin prêt au niveau du Département en charge de l’Administration Territoriale. Mais, il y a toujours des soucis par rapport à la sécurité. Nous, en tant que femmes, notre souci se situe à ce niveau. Il faut qu’on soit rassuré, que toutes les dispositions soient prises pour sécuriser ces élections. Le Ministère a donné l’assurance. On attend que les choses se passent bien. En tant que société civile, nous allons essayer de jouer notre rôle dans l’information, la sensibilisation, la mobilisation pour que toutes les Maliennes, tous les Maliens se tiennent prêts pour ces élections ».
«Pour qu’une élection se tienne, il faut des cartes d’électeur. Jusqu’à présent, on n’a pas l’assurance que ces cartes seront prêtes pour les dates indiquées. Donc, on attend que les cartes soient là. Il faut aussi du temps pour que les électeurs puissent avoir accès à ces cartes. Il y a des soucis à ce niveau. Il n’y a pas de mécanisme au niveau des centres de distribution qui permettent aux femmes d’avoir accès aux cartes. On souhaiterait qu’exceptionnellement, pour ces élections législatives, qu’on fasse tout pour que femmes puissent avoir leurs cartes d’électeurs », a-t-elle interpellé.
Pour sa part, Chérif Mohamed HAÏDARA, Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) indique que compte tenu du contexte technique et légal, les Maliens de la diaspora ne peuvent pas avoir des députés à l’Assemblée Nationale pendant cette législature.
Le ministre, dit-il, a promis de mettre en place deux commissions afin de définir le mode de scrutin, le découpage et le recensement des Maliens établis à l’extérieur. Pour lui, la réussite de ces élections dépend de plusieurs facteurs. «Chacun doit prendre ses cartes et aller voter. Il n’est pas admissible que le taux de participation soit faible. Il s’agit d’exercer un droit constitutionnel. Les députés seront élus sur des critères et bases bien connus. Ils vont pouvoir contrôler l’action gouvernementale. Chaque Malien a le droit de choisir son représentant au sein de l’Assemblée Nationale. Donc, il faut aller retirer sa carte et donner sa voix », a-t-il exhorté.
Par Abdoulaye OUATTARA
INFO-MATIN