Ils ont passé pour certains au moins 7 ans à se vilipender au nom de leur appartenance soit à la l’opposition, soit à la majorité présidentielle. Et, voilà qu’à la faveur des législatives annoncées. Toutes hontes bues. Sans aucune gêne. Et, sans se soucier du qu’en dira-t-on. Certains comme des hiboux aux regards gluants. D’autres assimilables à des charognards politiques. Mais, tous conscients. Et, soucieux que de leurs propres intérêts. Loin des préoccupations des maliens, ont décidé de flouer encore une fois le pauvre peuple.
De leurs laboratoires politiques, ils font et défont des alliances auxquelles le peuple n’y comprend rien. Comme des alchimistes d’un autre âge. Se refusant toute éthique politique. Nos politiciens, dans le sens le plus péjoratif de cette assertion, ont décidé de nous imposer des alliances incestueuses.
Dans le contexte actuel du pays qui se vautre dans une insécurité à responsabilité collective, même si celle des gouvernants est à pointer du doigt, le temps n’est-t-il pas venu pour que les politiciens maliens aident le peuple à avoir une lecture claire des défis et des enjeux.
Aidez-nous comprendre. Deux individus de deux partis différents, donc de deux projets de sociétés différents, qui se font élire sur la même liste électorale lors des élections législatives, défendront quelles valeurs sociétales à l’Assemblée nationale ? Pire, souvent élus. Une fois à l’hémicycle. Ils se retrouvent dans des groupes parlementaires différents. Souvent même rivaux.
Par le passé. En notre qualité de citoyens maliens. Nous avons assisté impuissant aux déchirements de députés à l’Assemblée nationale, une fois élus sur la même liste.
L’on pourra penser. Comme ces alliances. Que rien n’est appelé à être éternel sur terre. Sauf ici, les adeptes de cette politique du tube digestif qui ne veulent que jouir du statut et des prébendes de députés, ont tous conscience du caractère circonstanciel et éphémère de leur alliance.
Quand des responsables de partis politiques de l’opposition se retrouvent sur les mêmes listes que ceux de la majorité présidentielle, il y a lieu que le peuple malien s’interroge sur de telles alliances incestueuses.
Avoir à tous les prix un député ou des députés à l’Assemblée nationale, semble être l’objectif que certains Présidents de parti politique se sont fixés, en conformité avec leur démarche de gestion patrimoniale de leur formation politique. « Avec un ou des députés à l’Assemblée nationale, on compte. Et, quelle que soit la manière mise en œuvre pour les avoir, on peut prétendre occuper un petit strapontin dans le dispositif de partage du gâteau national », nous a indiqué avec beaucoup de regret un observateur averti de la scène politique malienne.
Assane Koné
Source: Arc en Ciel