Le ministre de l’administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly en charge de l’organisation de l’élection présidentielle serait dans le collimateur des partenaires du Mali. Il soupçonné de tentative de sabotage des prochaines élections et présidentielles en l’occurrence.
Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale
Aucun chronogramme, aucun calendrier et pas de financement des acteurs du processus électoral ! « Le ministre Sinko « garde tout pour et sur lui-même ». Les Chancelleries occidentales au Mali ne font plus un secret de leur état d’âme. Encore un peu, et elles ne croiront plus en rien. Et pour cause.
Selon des documents préalablement adoptés par le département de tutelle au mois de février dernier, il est initialement prévu une élection présidentielle couplée, au second tour, avec le premier tour des législatives. L’autre alternative fixe la présidentielle en juillet et les législatives en août. Mais aucune de ces perspectives ne fait objet de la moindre tentative de mise en œuvre ni par le ministère de l’administration territoriale ni par le Conseil des ministres. Occasion de rappeler que le ministère n’a pas encore daigné autoriser le PNUD à libérer les fonds destinés au processus électoral à proprement parler.
Pour sa part, le président de la commission électorale nationale indépendante, Mamadou Diamoutani, ne décolère pas :« Nous n’avons rien. Ni budget ni agenda. Les préalables pour des élections en juillet ne sont pas réunis. Tout est urgent. Que chacun prenne ses responsabilités ! »
En clair, aucun des acteurs non-étatiques du processus électoral ne peut se targuer aujourd’hui d’être impliqué ou d’avoir bénéficié des moyens adéquats dans la perspective des prochaines joutes, à quelques encablures (moins de quatre mois) de l’événement. Trouvez l’erreur !
Diawoye Sacko