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Élection du président de la Femafoot : Salaha Baby et colistiers dénoncent des manquements au processus

Salaha Baby, candidat à la présidence de la Fédération malienne de football (Femafoot), et ses colistiers étaient face à la presse le mercredi 13 septembre à la Maison de la presse, pour informer l’opinion nationale et internationale sur le processus électoral de la présidence de la Femafoot. Au cours de cette conférence de presse, ils ont dénoncé des manquements qui mettent en cause la crédibilité de cette élection.

Salah Baby campagne maire koulikoro

D’après Aba Mahamane Dorintié, membre de la liste de Salaha Baby, le premier manquement a trait au code électoral. Selon lui, l’élection doit se faire sur la base d’un code électoral. À l’en croire, le statut de la Femafoot en son article 50.5 stipule que «le comité exécutif établit un règlement spécifique portant code électoral». Or, à la date d’aujourd’hui, poursuit Aba Mahamane Dorintié, aucun membre de la Femafoot n’a reçu ce code électoral. «Nous nous demandons sur quelle base les élections vont se faire s’il n’y a pas un code électoral», s’est-il interrogé.

L’autre point, selon Aba Mahamane Dorintié, est relatif à la commission électorale qui est prévue par le statut en son article 50.3, qui stipule que «les membres de la commission électorale sont désignés par les différentes catégories de membres de l’assemblée générale lors de sa séance précédant une année électorale à raison de deux par club professionnel, deux par ligue régionale et un pour le groupement sportif». Il a fait savoir qu’ils ont appris la composition de la commission électorale par voie de presse, ajoutant qu’à la date d’aujourd’hui, «aucun membre de la Femafoot n’a un document officiel qui nomme les membres de cette commission électorale».

Selon toujours Aba Mahamane Dorintié, à ce jour, «ceux qui constituent la commission électorale ne sont pas désignés conformément au statut de la Femafoot. Il nous  a été donné de constater qu’un des membres est directeur de campagne d’un candidat. Nous pensons qu’il y a des jalons qui sont posés pour biaiser la transparence et la légalité de cette élection.  Nous avons constaté également que cette commission manque de partialité», a-t-il déclaré.

Pour Modibo Coulibaly, également membre de la liste de Salaha Baby, cette commission électorale a été mise en place pour permettre à un candidat de gagner les élections. Il demande la dissolution de la commission électorale, car ne répondant pas aux normes de mise en place d’une commission électorale. À en croire Modibo Coulibaly, les membres qui  constituent cette commission électorale ne se comportent pas d’une manière franche.

Parlant du  collège électoral en rapport avec les clubs de ligue 2, il a fait savoir que le comité exécutif de la Femafoot, à travers ses démembrements que sont les ligues, n’a pas organisé le championnat. Or, suivant ses propos, dans le texte, il est spécifiquement dit que les ligues sont obligées d’organiser les compétitions, notamment le championnat et les coupes. Modibo Coulibaly a en outre déclaré que le candidat Bavieux «est le candidat du bureau sortant et nous considérons que c’est eux qui sont en train d’organiser cette assemblée».

Pour cela, «ils ont choisi volontairement de ne pas organiser le championnat au niveau des ligues, puisque les champions sortants leur sont favorables», a-t-il dit. Avant d’ajouter : «Il n’y a pas de ligue régionale, à part Kidal, qui a fini son championnat. Au niveau de la ligue de Sikasso, Mopti, il n’y a aucun problème. Pourquoi, ils n’organisent pas le championnat de D2, parce qu’ils ont décidé de conserver le champion sortant qui est un club qui leur est favorable pour les élections ? Nous pensons que ce sont des calculs qui visent à favoriser un candidat».

Prenant la parole, Yeli Sissoko a souligné que le processus électoral doit être  transparent, si on veut aboutir à une fin de crise. Selon lui, cela fait deux années que le comité exécutif de la Femafoot a créé de façon artificielle des problèmes dans deux ligues, en l’occurrence celles de Kayes et Ségou, «pour uniquement nous mettre dans la situation que nous traversons actuellement».

«À Ségou, on ne peut pas comprendre qu’une ligue régulièrement mise en place -dont le mandat est en cours- que le bureau de cette ligue soit remis en cause. Pour la ligue de Kayes, le président est élu et après, on le suspend. Pour nous, le président de la ligue de Kayes, Cheick Konaté, n’est pas suspendu. Si on fait une élection dans ce cas de figure, on est parti pour 4 ans de crise encore», prévient Yeli Sissoko.

Diango COULIBALY

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