Dans sa réponse, FIFA affirme que le processus électoral de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a retenu toute son attention, mais invite l’État à laisser les choses se poursuivre normalement, au risque d’être accusé d’ingérence.
« Après une analyse approfondie des termes de votre lettre (NDLR ministre de la Jeunesse et des sports) et des différentes pièces jointes, nous relevons, comme vous que pour tout litige concernant le processus électoral, les voies de recours prévues dans les textes doivent être poursuivies. En l’état, nous considérons que cette affaire présente un caractère exclusivement interne, et ne relève pas de la compétence des organes de la FIFA. Il appartient alors aux plaignants d’épuiser les voies de recours autorisées par les Statuts et Règlements de la FEMAFOOT», a-t-elle tranché.
Pour garantir la transparence, «la FIFA, en relation avec la CAF, suit minutieusement l’évolution du processus électoral en vue du renouvellement des instances de la FEMAFOOT et exige le respect des textes par toutes les parties prenantes », a-t-elle mis en garde.
A cet égard, une délégation composée d’observateurs de la FIFA et de la CAF sera dépêchée par les deux institutions pour assister à l’assemblée générale élective du 29 août 2023. Selon une source à la FEMAFOOT, cette délégation conjointe est attendue le 28 août à Bamako.
Pour tout le litige concernant le processus électoral, la FIFA demande que les voies de recours prévues dans les textes de la FEMAFOOT soient poursuivies.
A cet effet, la FIFA rappelle que l’article 89.6 des statuts de la FEMAFOOT prévoit que, « les décisions de la commission d’appel des élections peuvent faire l’objet de recours devant le TAS, mais ce recours n’est pas suspensif ».
Enfin, pour garantir l’indépendance des organes des associations membres et la crédibilité de leurs décisions, l’article 19.2 des Statuts de la FIFA dispose que « les organes des associations membres de la FIFA ne peuvent être désignés que par voie d’élection ou de nomination interne. Les statuts des associations membres doivent prévoir une procédure démocratique leur assurant une indépendance totale lorsqu’elles procèdent aux élections et nominations. »
Enfin la lettre rappelle que les termes de l’article 14.1.i) des Statuts de la FIFA qui prévoient que « les associations membres de la FIFA ont l’obligation de diriger leurs affaires en toute indépendance et de veiller à ce qu’aucun tiers ne s’immisce, conformément à l’art. 19 des présents statuts. »
Déjà, une liste est officiellement en compétition après l’invalidation de la liste adverse dirigée par Salah BABY pour « double parrainage » au niveau du club AS Alençon de Koutiala. Tout en rejetant la décision le disqualifiant, M. BABY a saisi le Tribunal Arbitral du Sport dont le verdict est attendu alors que l’AG est prévue dans moins d’une semaine.
Dans tous les cas, pour le secrétaire général de la FEMAFOOT, Ibrahima TRAORE, c’est la liste de Mamadou TOURE dit Bavieux est en cours.
«Le présent processus électoral suivra son cours normal et les commissions électorales ont retenu une seule liste. Nous, nous avons le devoir de transmettre cela. Nous attendons donc le 29 août 2023 pour élire un nouveau Comité exécutif qui va diriger le football malien dans le prochain quadriennal », avait affirmé M. TRAORE.
Par Abdoulaye OUATTARA