Les autorités ont annoncé le démantèlement de réseaux criminels pour l’émigration clandestine vers l’Europe. Plus de 300 enquêteurs et policiers ont participé à l’opération qui a permis l’arrestation de 71 suspects, dont 22 ont déjà été placés en garde à vue par le parquet.
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Devant la multiplication des patrouilles navales et aériennes des garde-côtes, les trafiquants ont changé de mode opératoire. Les bateaux ont été abandonnés au profit des faux papiers. Les réseaux démantelés se sont spécialisés dans la falsification de toute sorte de papiers permettant de partir en tant que touriste vers 14 pays européens. Faux actes de naissance, relevés bancaires, diplômes universitaires et même actes de propriété en vue de permettre l’obtention d’un visa Schengen.
Le coût pour ceux qui voulaient partir s’établir clandestinement en Europe allait jusqu’à 5 000 euros quand les papiers permettaient de demander l’asile politique ou religieux. Les faussaires fabriquaient, en effet, de fausses condamnations.
En Egypte, la peine encourue pour « trafic d’êtres humains » peut aller jusqu’à la perpétuité.
L’Egypte a lancé une vaste offensive contre l’émigration clandestine après le naufrage près d’Alexandrie d’un bateau transportant plus de 300 émigrés clandestins égyptiens et africains.