Le ministre de l’Education nationale, Housseïni Amion Guindo, a rencontré, mercredi 7 février 2018 dans la salle de conférences de son département, les responsables des partenaires sociaux de l’école.
Les échanges ont porté sur la Loi n°2018 -007 du 16 janvier 2018 portant statut autonome du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental, de l’éducation préscolaire et spéciale adoptée, son décret d’application, y compris la grille annexée des salaires. Ce cadre de concertation partenarial a été aussi l’occasion d’identifier les problèmes et de proposer des solutions.
Dans son exposé liminaire, Housseïni Amion Guindo a rappelé que notre système éducatif était confronté à beaucoup de difficultés qui freinent l’atteinte des objectifs qui lui sont assignés par les pouvoirs publics. Il a aussi ajouté qu’au cours de ces deux dernières années scolaires, le système éducatif a été secoué par des grèves déclenchées par le SNEC et les 6 Syndicats signataires du 15 novembre 2016 pour soutenir leurs revendicatives respectives.
La résolution des difficultés de l’école, a estimé le ministre de l’Education nationale, doit bénéficier de l’implication et de la mobilisation de tous les acteurs et partenaires de l’école. «C’est conscient de l’apport potentiel des partenaires sociaux de l’école au sein de la communauté éducative que nous avons estimé nécessaire de mettre en place un espace formel d’échange entre le département, les syndicats d’enseignants, la faitière des associations des parents d’élèves et autres regroupements d’acteurs de la société civile dédiés à la cause de l’école», a-t-il souligné.
Se réjouissant de l’adhésion des partenaires sociaux à ce cadre de concertation partenarial, Housseïni Amion Guindo a salué l’accompagnement des différentes commissions de conciliation mises en place, l’implication des personnalités engagées pour la cause du Mali, des structures de la société civile dédiées au confort du système éducatif malien et de la compréhension des responsables des différents syndicats d’enseignants.
Les défis que l’Etat et les partenaires sociaux doivent relever pour l’avènement d’un système éducatif performant sont nombreux, a-t-i indiqué en citant l’intégration des écoles coraniques dans le système éducatif malien afin de donner espoir aux élèves et maîtres de ces structures; la transformation progressive de toutes les écoles communautaires en écoles publiques à l’effet de réduire les inégalités d’accès à l’école, les modalités de maîtrise des effectifs des personnels (enseignants et élèves) pour leur utilisation raisonnée et pour une meilleure gestion des ressources.
«Tous les secteurs de développement gravitent autour de l’école. Sans école, notre pays ira à la dérive. Il est donc temps de mettre fin aux années tronquées et d’arrêter de distribuer des diplômes sans valeur. L’attribution des diplômes sans valeur n’honore pas notre pays. Pour cela, il faut une solidarité et une synergie d’actions entre gouvernement, autorités scolaires, enseignants, parents d’élèves, étudiants et élèves autour de notre bien commun qui est l’école», a plaidé Mamadou Lamine Diarra, doyen des partenaires sociaux de l’école.
Reconnaissant que tous les acteurs du système éducatif ont leur part de responsabilités dans la bonne gestion de l’école, les responsables des différents syndicats présents ont tour à tour promis d’accompagner le ministre Guindo dans ses nouvelles tâches.
La rencontre s’est déroulée en présence des représentants du Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (SYPESCO), du Syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (SYLDEF), du Syndicat national de l’éducation de base (SYNEB), du Syndicat national des enseignants du secondaire de l’Etat et des collectivités (SYNESEC), du Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (SYNEFCT) et de la Fédération nationale de l’éducation, des sports, arts, de la recherche et de la culture (FENAREC).
Les responsables du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), du Syndicat national des travailleurs de l’enseignement catholique privé (SYNTEC), du Syndicat national de l’enseignement secondaire technique et professionnel (SNESTP), du Syndicat national des professeurs de l’enseignement fondamental (SYNAPEF), du Syndicat national des enseignants du secondaire et des collectivités (SYNES-CT) y étaient aussi présents.
On notait également la présence des représentants du Syndicat national des travailleurs de l’enseignement secondaire (SYNTES), de l’Union nationale des enseignants retraités de l’éducation et de la culture (UNAREC), de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Mali (FENAPEEM), de la Coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) et de la Commission nationale de mise en oeuvre de l’accord de partenariat pour une école apaisée et performante.
Sidi Y. WAGUE
Source: Essor