Deux ans sans paiement des heures supplémentaires d’encadrement des élèves-maitres des Instituts de formation des maitres (IFM). Les enseignants montent donc au créneau. Ils sont plusieurs syndicats de l’Éducation à avoir annoncé à travers des correspondances, depuis mi-avril, leur refus d’encadrer les élèves en année terminale 2021 – 2022.

Depuis le 13 avril 2022, des syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNESEC, SYLDEF, COSES) dénoncent le non-paiement de leurs arriérés d’heures supplémentaires.

« Nous, directoire de la Synergie locale de Kita, venons par la présente vous informer de l’arrêt immédiat de l’encadrement des élèves-maitres en phase de stage d’initiation au titre de l’année scolaire 2021 – 2022 tant que les arriérés des heures supplémentaires d’encadrement des stagiaires au titre des années 2019 – 2020 et 2020 – 2021 ne seront pas payés ». Cette annonce, datée du 22 avril, vient suite à celles, entre autres, de Kati et de Kayes, avec les mêmes revendications.

Les syndicats de ces villes, abritant des IFM, exigent le paiement des heures supplémentaires de ceux qui encadrent les élèves-maitres stagiaires de la 3^ème année niveau DEF et de la 1^ère année niveau BAC. Il s’agit des enseignants des IFM, de ceux qui les accueillent dans les écoles fondamentales et des conseillers pédagogiques qui participent au suivi.

Selon M. Manzon Dansoko, du Syndicat des éducateurs de Kayes, « cela fait deux ans que ces gens n’ont pas reçu leurs frais d’encadrement ». « Pis », renchérit le Pr Samba Keita, Secrétaire général du Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire de Kati, il n’y a même pas eu de décision signée qui demande aux financiers de les payer. « Nous en sommes à deux, voire trois, ans et il n’y a toujours pas de décision disant que les gens ont effectué des heures supplémentaires. Normalement elles doivent même venir avant le travail, mais, comme on est au Mali, les gens travaillent en attentant la décision ». Selon lui, l’année dernière les maitres ont jugé que c’était une période exceptionnelle, avec la Covid-19 et la situation politico-sécuritaire, et ont continué à travailler. « Mais cette année on a décidé d’arrêter l’encadrement et le suivi de ces stagiaires ». Un coup dur pour les élèves-maitres qui attendent depuis le 13 avril de commencer leur stage.

Aly Asmane Ascofaré

Source : Journal du Mali