Le ministère de l’Education Nationale a fixé la date de la nouvelle année scolaire 2021-2022 au lundi 1er novembre, sur toute l’étendue du territoire national. Selon une source syndicale, cette décision n’engage que le gouvernement, car, dit-il, les syndicalistes vont tout mettre en œuvre pour boycotter cette rentrée.
Après une fin d’année scolaire 2020-2021 très mouvementée par les grèves, le boycott des examens et la rétention de notes des syndicats signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016, le gouvernement de la Transition, à travers le département de l’Education nationale, a, dans une décision datant d’hier 29 septembre, fixé la rentrée scolaire 2021-2022 au lundi1er novembre.
Selon un membre de la Synergie des syndicats, cette décision de la reprise des cours n’engage que le gouvernement. » Tant que le gouvernement n’appliquera pas l’article 39 de notre statut, nous continuerons notre lutte « , a-t-il souligné. Avant d’ajouter que la synergie va tout mettre en œuvre pour boycotter cette reprise. » Nous allons nous réunir très bientôt pour peaufiner quelques stratégies dans le but d’atteindre notre objectif « , a-t-il révélé.
Il a, par ailleurs, affirmé que, depuis la signature du procès-verbal de non conciliation, le jeudi 12 août, entre les deux parties, le gouvernement n’a engagé aucune démarche pour l’apaisement de la situation.
Pour rappel, cette crise scolaire est intervenue à la suite de la signature d’une ordonnance du gouvernement portant unification des grilles salariales. Après cette décision, la Synergie des syndicats de l’Education signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 avait entrepris une série d’actions (la retenue des notes d’évaluation et le boycott des examens de fin d’année) et un préavis de grève pour exiger l’application stricte de l’article 39 de leur statut.
Malgré tout, le département en charge de l’Education Nationale, grâce au concours de certains partenaires, avait réussi le pari de l’organisation des examens de fin d’année, sans les enseignants grévistes.
Abdoul DEMBELE
Source: l’Indépendant