L’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) organise, dans le cadre de l’institution de l’éducation routière dans le système éducatif malien, des ateliers de formation des formateurs destinés aux académies d’enseignement. Les travaux ont été lancés officiellement hier au Centre Aoua Keïta par la directrice générale de l’Anaser, Mme Doumbia Diadji Sacko. C’était en présence du directeur national de l’enseignement fondamental, Mahamadou Keïta.
Durant deux jours, quinze conseillers généralistes et spécialisés en Stratégie de scolarisation accélérée/Passerelle (SSAP) de l’Académie d’enseignement des rives gauche et droite seront formés aux techniques de la circulation routière et au code de la route. Ils auront, à leur tour, le devoir de partager leurs connaissances avec les autres enseignants. L’objectif final recherché est de couvrir l’ensemble du territoire national «par une éducation soutenue en sécurité routière». Pour ce faire, la même formation sera organisée du 8 au 9 octobre au profit des académies des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou.
Ces formations illustrent la bonne collaboration entre les départements des Transports et celui de l’éducation nationale. Elles se tiennent en application de la recommandation n°02/2009/CM/Uemoa relative à l’institution de l’éducation à la sécurité routière dans les systèmes éducatifs de ses états membres.
«Le conseil des ministres de l’Uemoa est parti du constat que le bilan mondial des accidents de la route en nombre de morts, de blessés et des handicapés ne cesse de croître dans les pays en développement et de façon disproportionnée par rapport aux pays développés», a expliqué Mme Doumbia Diadji Sacko. Pour donner un nouveau souffle au projet, a indiqué la directrice générale de l’Anaser, les deux départements se sont mis ensemble pour que l’éducation à la sécurité routière soit une réalité dans notre système éducatif.
Les modules de formation préparés, à cet effet, concernent l’initiation des enseignants à l’enseignement de la sécurité routière, les définitions des signalisations routières, quelques règles de la circulation routière et les infractions au code de la route, a expliqué la directrice générale de l’Anaser. Dans ses propos liminaires, Mme Doumbia Diadji Sacko s’est dite convaincue qu’avec l’enseignement de l’éducation routière, une avancée significative sera faite en matière de lutte contre le fléau de l’insécurité routière, considéré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un problème de santé publique.
«Aujourd’hui, un nouveau pas vient d’être encore franchi dans cette fructueuse coopération avec la remise de documents symboliques relatifs à la sécurité routière», a commenté Mahamadou Keïta. Pour lui, ces documents élaborés en partenariat avec les services techniques du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vont renforcer les capacités des enseignants afin de permettre une meilleure compréhension aux élèves.
Les enfants, a-t-il ajouté, pourront se familiariser avec les techniques de la circulation routière et en même temps avec le code de la route. Toutes choses qui pourraient contribuer à préserver des vies. «Des jeunes, sur le chemin de l’école, circulant entre les engins, entre les motocyclistes souvent très pressés, perdent malheureusement la vie. Pour parer à cela, un tel atelier devient dès lors très important aux yeux du département de l’éducation nationale», a insisté le directeur national de l’enseignement fondamental.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Source: L’Essor-Mali