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Éditorial : Peut-on encore parler d’indépendance ?

20 janvier 1961 – 20 janvier 2020. 59 ans après sa création, notre armée n’arrive pas à assurer la sécurisation du territoire et des biens des Maliens. Récemment, devant l’hémicycle, le ministre de la Défense, le Général Ibrahim Dahirou Dembélé, a révélé que notre armée est sous-équipée. Oh mon Dieu ! Où est passé l’argent de la loi de programmation militaire ?

L’analyse de la situation révèle malheureusement que notre armée nationale qui est non seulement notre outil de défense, mais également le symbole de l’unité et de la solidarité, qui est victime d’un grand complot de certains chefs militaires en complicité avec l’Occident, a été décimée par les démocrates. Tout a été mis en œuvre sous les présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré pour décimer notre armée. Et sous IBK, le complot continue malheureusement, où des milliards ont été injectés dans des mauvais avions, au moment même où le pays est en guerre.

Le 20 janvier 1961, Modibo KEITA a chassé l’armée française des bases de Bamako, Kati et Tessalit. Le 21 janvier 2015, Ibrahim Boubacar KEITA a fait revenir l’armée française par l’accord de défense sur l’étendue du territoire malien. Par son acte, Modibo Keita a libéré le Mali de la présence coloniale française et IBK, par son accord, attache les pieds et les mains du Mali pour le livrer à la France néocoloniale. Le 20 janvier qui symbolisait jadis une fête de notre souveraineté est devenue ces dernières années celle de notre recolonisation par la France impérialiste. L’accord de défense qui est caché aux Maliens et Maliennes scelle l’indépendance de notre pays et prépare sa division future. Il est inconcevable  qu’un accord soi-disant de soutien de nos forces puisse être leur blocage dans leurs missions régaliennes.

En effet, l’armée malienne est interdite sur le sol malien d’aller dans certaines zones dites rouges par l’armée française. Le plus cruel dans cette situation, c’est que lorsqu’un soldat français tue un Malien, il ne peut être poursuivi par un Malien. C’est le gouvernement du Mali qui sera tenu responsable à la place de celui-ci. Aucun pays n’est suffisamment indépendant tant qu’il n’assure pas lui-même sa sécurité.

Le Mali doit  former  une armée Républicaine et bien équipée. Ensuite, mettre fin à l’accord de défense avec la France, demander le départ des forces onusiennes. La présence de la France et des forces onusiennes ne sert en rien le Mali. Par contre, elle l’empêche de prendre les décisions qu’il veut. Si Kidal et d’autres zones nous échappent, c’est parce que la France veut à tout prix dépouiller le sous-sol du Mali gratuitement d’une part et d’autre part aider ses entrepreneurs à s’enrichir sur le dos des Maliens, sans grands efforts (Orange, Total, Bicim etc.). Cet accord de défense fait que la France  est cinq (5) fois plus armée que l’armée malienne sur le sol malien. Comment le Mali pourra-t-il prendre des décisions qui vont à l’encontre des intérêts français dans cette situation ?

L’indépendance n’est pas un vain mot, mais des responsabilités. Un Etat est indépendant lorsqu’il l’est politiquement, économiquement, et militairement.

Avec une constitution presque copiée à celle de la  France, une monnaie garantie par la France, une sécurité sous traitée à la France ! Peut-on encore parler d’indépendance ?

Aliou Touré

Le Démocrate

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