Quel crime sortant de la bouche d’un citoyen, lambda ou haut perché aux premières loges d’un Etat, République ou autre, peut-il être plus grand et plus odieux que celui de déprécier sa propre armée ou de s’en moquer ? Aussi paradoxal que cela puisse être, c’est ce crime impardonnable, imprescriptible même jusqu’à l’extinction du soleil, dont s’est rendu coupable le Président Mohamed Bazoum, vedette d’une oligarchie prédatrice qui s’est emparée du Niger depuis plus de dix ans maintenant, à travers une interview dans Jeune Afrique, média au plumage FrançAfrique.
Il déclara tout de go que les terroristes sont plus armés et plus aguerris que les soldats nigériens, pardon africains. Injure suprême à l’heure où vivent des officiers patriotes en Afrique comme colonel Assimi Goïta, capitaine Ibrahim Traoré, colonel Sadio Camara, général Abdourahaman Tchiani, etc. Les malencontreux propos du président de la République du Niger ont provoqué tant de démangeaisons chez le dernier officier cité que celui-ci n’avait plus que le devoir de le démettre ou de se faire harakiri. Mais les citoyens de l’espace ouest-africain francophone sont habitués à entendre de telles injures chez leurs dirigeants au service de la France contre leurs propres peuples. Au Mali, ce président et certains des officiels tournant autour de lui comme des satellites ont poussé le crime jusqu’à aller dire en France que le Mali n’a pas d’armée et que les soldats maliens sont habitués à détaler comme des lapins dès que retentit un coup de feu.
On comprend pourquoi, le jeudi, 13 juillet 2023 au C.I.C.B., le Premier ministre du Mali, Dr. Choguel Kokalla Maïga, à l’occasion du Séminaire gouvernemental à l’attention des nouveaux ministres issus du remaniement du 1er juillet, a fustigé les propos de sacré Bazoum en dénonçant ceux qui, au lieu de servir leurs pays, se sont vendus aux Jean, John et Jonny, sous-entendu certainement la France, l’Angleterre et les USA, l’Occident en un mot, qui totalise cinq siècles de domination sur le reste du monde, avec des lots de prédations et de crimes incommensurables et inqualifiables. Le général fera le ménage, et c’est tant mieux. Halte pour dire qu’il ne s’agit pas de francophobie primaire et sectaire. La preuve est que nous ne sommes pas les seuls à répertorier les crimes de la France en Afrique. Au sommet des Non-Alignés à Bakou, le dernier en date, dans son discours d’ouverture, Son Excellence Ilhem Aliyev, le Président de l’Azerbaïdjan et Président du Mouvement des Non-Alignés depuis 2019, a insisté sur la souveraineté des Etats, tout en fustigeant fortement le rôle négatif de la France en Afrique. C’est la France qui conditionne nos dirigeants à détruire nos armées nationales alors qu’elle œuvre à renforcer les capacités des terroristes. Cette ère est révolue, serment de colonel Assimi Goïta. La tendance est suivie au Burkina Faso, puis au Niger et bientôt là-bas, plus loin ou plus proche.
Nous sommes fiers de notre ARMÉE NATIONALE. Nous sommes en communion avec ELLE. Aucune nuée de destructeurs descendant du ciel ou surgissant des profondeurs de la terre ne nous surprendra. C’est pourquoi nous ne perdrons à aucune force d’attaquer le Niger. Dans son oraison funèbre quand est tombé sur le champ d’honneur le 22 avril 2023, il y a quatre mois, le lieutenant Mamadou Fofana, juste 29 ans, le Commandant de la Base Aérienne 101 de Sénou a eu ces mots : « Dans la vie des grandes Nations, il y a des évènements historiques qui marquent l’évolution de la communauté, révèlent le caractère profond de son Peuple et définissent l’identité même de la Nation. Qu’ils soient heureux ou malheureux, ces évènements ont presque toujours un lien avec l’armée nationale. Notre pays traverse actuellement une de ces périodes ponctuées de moments de joie et d’épisodes de tristesse. » Nous sommes avec notre ARMÉE NATIONALE et jamais plus avec les politiciens inféodés aux puissances impérialistes.
Amadou N’Fa Diallo
Le National