Même si cette théorie a de quoi faire sourire les constitutionalistes, elle reflète aujourd’hui le sentiment réel de l’immense majorité de nos compatriotes largement déçus de la gestion à mi-mandat du régime IBK. Avec 3 premiers ministres (Oumar Tatam Ly, Moussa Mara et aujourd’hui Modibo Keita fortement décrié) et plusieurs gouvernements, quelle marge de manœuvre reste-t-il au prince de Sébénocoro pour redonner espoir aux Maliens ? Si l’on en croit les politologues, au delà du choix des hommes qui laisse à désirer, IBK pécherait également par le manque de clarté de ses politiques.
Adepte du sensationnel, des beaux discours et des jugements populaires, IBK manque visiblement de recule nécessaire pour se remettre en cause, se poser des questions sur la justesse de son cap. Le pic de la corruption, la dégradation générale des conditions de vie des maliens, la recrudescence des attaques terroristes, l’intrusion des religieux sur l’arène politique et la perte de contrôle de l’Etat sur le nord sont entre autres les conséquences de ce pilotage à vue. Malgré la crise du football, le sport est l’une des rares satisfactions du régime IBK. Que de promesses non tenues !
Lamine Diallo
Source : Waati