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Editorial : Choguel ne jette-t-il pas le bébé avec l’eau du bain ?

Le Premier ministre malien de la transition, Choguel Kokalla Maiga est monté au créneau dernièrement. Il a fait table rase de la gestion du président Alpha Oumar Konaré. Il l’a accusé de la destruction de l’armée et de l’école maliennes. L’initiative d’Alpha Oumar Konaré, après 23 ans de gouvernance militaire, était de permettre à chaque village d’avoir une école. Il est incontestable que cela a été une bonne chose ayant permis à beaucoup d’enfants de faire l’école à côté de leurs parents. En ce qui concerne la qualité de cet enseignement, un ministère était dédié à cette cause. 

Tout a-t-il été mauvais sous le premier président démocratiquement élu ? Les lycées comme Mamadou M’Bodge, Mamadou Sarretc ont ouvert leurs portes au cours de son mandat. Après lui, la construction d’établissements secondaires a connu un coup d’arrêt. Cet état de fait a eu comme conséquence la poussée d’écoles privées comme de mauvais champignons. Comme infrastructure à son actif, on peut citer le deuxième pont de Bamako.

Ayant donc ouvert la voie au processus démocratique, le président Konaré a su respecter la Constitution qu’il a fait voter le 25 février 1992.Ce que beaucoup de présidents africains n’ont pas pu. Là, il mérite un tonnerre d’applaudissements.

En outre, la flamme de la paix était-elle une volonté d’affaiblir l’armée malienne ? Loin de là car, si l’on s’en souvient, le modèle d’Assimi, feu DiériRawling, l’ancien président du Ghana, était ce jour-là avec Alpha Oumar Konaré pour la cérémonie. Cette flamme était un symbole pour dire au monde entier que la paix est revenue au Mali, que les rebelles ont déposé les armes. La tournure que les événements ont prise n’était pas le souhait de personne.

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga ne rate pas d’occasion pour savonner les acteurs du mouvement démocratique avec un accent particulier sur la gouvernance des abeilles. Or, la Ruche a répondu favorablement à l’appel des plus hautes autorités de la transition lors du référendum pour la nouvelle Constitution. Elle a su qu’Assimi tient à cela comme à ses prunelles.

Choguel n’est-il pas en train de polluer l’atmosphère sociale par ses attaques tous azimuts ? A ses propos, l’Adéma a réagi en demandant au président de la transition de s’impliquer pour l’épargner des critiques. Elle a défendu le bilan de leur ancien camarade, aujourd’hui retiré à Titibougou sur la route de Koulikoro.

Il faudra avancer dans la construction du Malikura tant cher au président et à la population malienne. Si la volonté du peuple compte, les acteurs du mouvement démocratique et l’Adéma ne doivent pas être la cible d’attaques verbales. Choguel est le Premier ministre de tous les Maliens et cela durant tout le temps qu’il fera à la Primature. Le peuple malien le veut rassembleur.

Il ne sert donc à rien d’ouvrir de nouveaux fronts qui n’arrangent personne. Il faudra séparer les bons grains de l’ivraie dans la gestion d’un président. Tout n’a pas été rose comme tout n’a pas été mauvais aussi.

Bazoumana KANE

 

Source: L’Alerte
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