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Editorial Ca suffit ! Moussa Mara, son choix perplexe

Étrange personnage, Moussa Mara, cet homme politique se faisant passer comme renard dans la politique, a été célébré en héros au Mali pour avoir eu plus d’audace.

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Il n’hésite plus à s’afficher avec l’opposition et se réclamant également membre de la majorité présidentielle. Ce paradoxe laisse perplexe les Maliens. Un statut qui lui est attribué à tort, selon son entourage. Et pourtant, il reconnait appartenir à l’opposition.

Et ses dernières sorties attestent sa détermination à découdre avec le régime en place.  Chaque événement politique lui sert de tribune de revanche. Moins enthousiaste avec sa sortie du gouvernement, Moussa Mara, lors de la troisième conférence nationale du parti Yéléma, avoue être comptable du bilan du régime IBK pour le Mali que, lui-même, juge désastreux au plan de la mal gouvernance qui s’amplifie, parce qu’il aurait été évincé du gouvernement.

N’en déplaise à lui, il se dit fiers de sa volteface en rejoignant les rangs de l’opposition. Voilà, qu’il ose traiter le régime d’IBK de désastreux pour le peuple malien. Prend-t-il le peuple d’analphabète ? Il aurait été courageux de démissionner à l’époque pour garder en lui le titre d’un héros et pour le croire. Ce n’est pas après la mort du malade qu’on peut croire au médecin d’être en mesure de le ressusciter.

Si l’on croit les observateurs, son départ vers l’opposition politique semble justifier sa frustration du pouvoir comme on assiste traditionnellement avec les opposants politiques africains. Son revirement ne saurait pousser personne à lui croire. Si différence y a-t-il entre son ex-employeur ? Et qu’il ait raison d’IBK.  En tout cas, il serait tard pour lui de chercher à se justifier. Parmi les Premiers ministres qui se sont succédé à la tête du gouvernement depuis l’avènement de la démocratie, il est le seul inexpérimenté à avoir servi à la Primature.

Parce qu’il n’a rien tiré de leçon du départ de son prédécesseur de la Primature. Et ce n’est pas encore les déclarations aux quelles il s’adonne, lui blanchiront de la charge qui pèse sur sa tête dans le dossier de Kidal. Aucune revanche du régime n’obligera le peuple à porter en lui sa confiance qu’il ne mériterait pas, même après avoir reconnu sa participation à la gestion du pouvoir qui réserve le pire aux maliens.

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