Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Éditorial : Attention aux terreaux sur lesquels croissent les mauvaises herbes !

Réagissant à notre éditorial « CITOYENS DE L’A.E.S., LE TEMPS DE LA DELIVRANCE EST ARRIVE ! » (Le National n° 621 du lundi, 08 juillet 2024), Diola Bagayoko, Ph.D., Distinguished Professor Emeritus of Physics et Director Emeritus of the Timbuktu Academy (Southern University and A&M College, Baton Rouge, Louisiana 70813, USA), m’envoie ces mots admirables chargés de patriotisme : «  Cher Monsieur Diallo, j’ai énormément apprécié votre éditorial dans le numéro 621 de votre journal.

Mon interview dans L’Essor du 24 juin 2024 montre que les grands enjeux du Mali, comme vous les avez évoqués, sont sa vraie indépendance et sa souveraineté, la reconquête de l’intégrité de son territoire, la lutte implacable contre la corruption et le développement des bonnes procédures et autres, y compris la digitalisation, pour plus de transparence et de traçabilité dans la conduite des affaires du pays.  La guerre multidimensionnelle de la France contre le Mali, y compris la désinformation industrielle, est particulièrement vicieuse et demande énormément de précautions pour ne pas succomber à la propagande. Merci encore. Sincerely ! » Il est important de souligner que Pr. Diola Bagayoko, au contraire de la multitude d’intellectuels maliens complexés devant la France et l’Union européenne- et compromis de mille façons avec elles jusqu’à la moelle de leurs os-, est un scientifique de haut vol, sinon le plus grand dans sa matière dans le monde, ou en tout cas parmi les émérites qui se comptent sur le bout des doigts sur notre planète, est demeuré dans l’âme un patriote malien que l’on aimerait cloner pour le bonheur de notre pays. Pourtant, il vit en Occident depuis au moins 40 ans, aux USA, et il n’a, encore pourtant pas, jamais été fermé aux enrichissements universels, propriétés de l’humanité entière. Son attachement au Mali, est demeuré si viscéral que lorsqu’il vous remercie pour votre souci pour la patrie, vous vous sentez invité à ne pas faiblir dans votre option.

Pr. Diola Bagayoko sait que nous sommes dans un monde injuste qui n’a cure d’aucune réforme salutaire. Le conseil de sécurité des Nations Unies, obsolète et inefficace, en est l’illustration la plus parfaite. Ce « machin » moqué par le général De Gaule rechigne toujours à examiner, selon ses propres règles, la plainte déposée par le Mali contre la France pour ses responsabilités indéniables dans le terrorisme qui a tant ensanglanté notre pays et qui est loin d’être vaincu. Ce n’est pas sans raison que Pr. Bagayoko pointe du doigt la guerre multidimensionnelle particulièrement vicieuse de la France contre le Mali (la désinformation industrielle, le terrorisme, la fausse monnaie, etc.). Le 02 mars 2023, au Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du Mouvement des Non-Alignés à Bakou (Azerbaïdjan)- plus de 70 pays et Organisations internationales y avaient pris part- l’hôte, le Président Ilhem ALIYEV avait fortement dénoncé le rôle négatif de la France en Afrique. La France, au conseil de sécurité des Nations Unions, c’est le monopole des opérations de maintien de la paix, et regardons en Afrique de l’Est et en Afrique de l’Ouest : Munisco, Minusma, etc. Dans le système mondial, la France, c’est la mainmise, du moins en accord avec ses partenaires dans la nuisance, sur le FMI, et voyons la dévaluation du Franc CFA en 1994, cette monnaie nazie fabriquée chez elle mais point utilisable sur son territoire et sur celui de l’Europe. Mais Pr. Diola Bagayoko dénonce la corruption. Le faisant, est-il contre la Transition ? Non, pas du tout. Dès le début, il s’est impliqué dans les Assises Nationales de la Refondation et en a présidé la séance aux USA, dans l’enceinte de l’ambassade du Mali à Washington. Depuis, il n’a cessé de fustiger la corruption et les corrupteurs, dans le souci, pour le bonheur du Mali, de clore le cycle de la kleptomanie. Il est de ceux qui soutiennent, à l’opposé des fous d’élections qui ne leur ont jamais servi à autre chose qu’à s’emparer des rênes de l’Eta afin de le sucer et le dépecer, que « le retour précipité à l’ordre constitutionnel risque de rendre vaine la résilience du peuple malien ». Autant laisser le temps à la Transition de nettoyer tous les écuries d’Augias, mais en prenant soin d’éviter que de nouveaux terreaux sur lesquels peuvent croître les mauvaises herbes prolifèrent. Malheureusement, il y a aujourd’hui mille raisons de s’inquiéter pour cette affreuse perspective.

 

Amadou N’Fa Diallo

Le National

 

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance