Le constat est unanime. Le bilan des quatre années du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita(IBK) plébiscité à plus de 77% de suffrage à la magistrature suprême du Mali, est nul et le pays marche directement vers le chaos, voire sa disparition. Pour le chasser du pouvoir, des milliers de maliens sont favorables à l’alternance en 2018. Tout sauf IBK !
Un IBK qui, annoncé comme le saveur, a enfoncé davantage le Mali dans l’ornière. En ligne de mire, la gestion de la crise sécuritaire qui constitue aujourd’hui l’épine dorsale. Or, celle-ci faisait partie de l’une de ses promesses de campagne. Il n’y a pas d’issue heureuse à cette crise avec ce régime des impitoyables qui n’a comblé les attentes du peuple. Celui-ci s’attendait avec IBK à la fin de la crise au Nord, à la restauration de l’autorité de l’Etat, lutte contre les spéculations foncières. A toutes ces attentes, le pouvoir a répondu par la nonchalance, c’est-à-dire n’est pas parvenu à les résoudre même pas à moitié. Le seul cas du Nord dépasse tout commentaire. Dans cette partie du territoire national, les terroristes dictent leur loi au vu et au su de tout le monde. Les Forces maliennes (Famas) en manque de moyens n’arrivent pas à faire face à leurs missions régaliennes. Les forces internationales d’interposition semblent faire l’affaire des jihadistes, parce que ne font rien pour arrêter leur folie meurtrière. C’est dommage qu’il en soit ainsi. Sous IBK, le chaos s’est généralisé. S’agissant de l’application de l’Accord d’Alger, le mal est à rechercher dans l’incapacité du gouvernement à raisonner les mouvements armés (CMA et Plateforme). Malgré les pourparlers menés çà et là entre le gouvernement malien et ces groupes armés, les attaques continuent de plus belle. L’Etat n’arrive même pas à les dire halte, voire sanctionner les fautifs. C’est par la faute à l’Etat que les citoyens maliens subissent les exactions rebelles. Et jamais les forces armées et de sécurité n’ont connu de brimades depuis leur existence que sous le règne du Mandé Massa. Elles perdent des hommes chaque jour que Dieu fait. Cela par la faute d’un homme qui n’a pas su doter de moyens adéquats les hommes de troupe. Je suis pour l’alternance en 2018. Et des milliers de maliens sont pour l’alternance en 2018 pour chasser IBK du pouvoir. Ce souhait fait l’affaire de l’Opposition démocratique et républicaine. C’est à celle-ci de saisir l’opportunité pour parvenir au but.
Et au cas où le pouvoir en place ne parviendra pas à organiser les élections présidentielles en 2018 dans le délai requis, une coalition de partis politiques et des associations est en gestation pour la mise en place d’une transition.
Sans tambour ni trompette elle demandera tout simplement au président sortant de plier armes et bagages. Les concertations sont en cours pour le choix du président de la transition et du premier ministre. Pour le choix des membres du gouvernement, cela interviendra après une large concertation de tous les mouvements et groupes de mouvement politiques ou associatifs.
Aliou Touré
Source: Le Démocrate