Jet de pierre par-là, pneus brulés par ci ; Le tout couronné par l’explosion des gaz lacrymogènes. Voilà entre autres faits visibles dans le centre-ville de la capitale des trois caimans, à la suite d’une marche pacifique des enseignants. A vue d’œil de cette horrible scène, l’on conclut aussitôt que le pays est sur un sable mouvant où le peuple ne fait que s’enfoncer sans que personne n’entende leur cri.
An ka Maliba be ka ta gnee… Ce slogan qui donne espoir est porteur aujourd’hui de désespoir et de mensonges grotesques, car les actions sur le terrain sont tout aussi le contraire. Comment comprendre qu’au 21 è siècle, on gaze des enseignants tout simplement parce qu’ils réclament l’application d’un article que l’Etat à lui-même fait voter et promulguer. En lieu et place de la satisfaction de leur doléance, le gouvernement Boubou n’a trouvé mieux que de réveiller les vieux démons avec les anciennes méthodes de répression et de violence policière.
La question qui est sur toutes les lèvres aujourd’hui est de savoir ce qui n’a pas marché quant on sait que c’est le même premier ministre, ministre des finances, en son temps, qui avait conclu de la faisabilité des doléances des enseignants. Il avait été pour l’occasion vu comme un messie et Boubeye comme un va nu pied. Quel paradoxe de voir les enseignants humiliés aujourd’hui par cette même personne. Il est encore temps pour Boubou et son équipe de vite trouver une solution à cette épineuse question de l’éducation. Déjà il faut le dire sans langue de bois qu’avec cette répression, le premier ministre Boubou et son équipe viennent de commettre l’une des premières grosses erreurs. Vont-ils réussir à redresser la barre ? Difficilement !
La Sirène