Dialoguer avec les terroristes, c’est la décision prise par les autorités maliennes conformé-ment à la volonté exprimée par les Maliens lors du récent Dialogue National Inclusif (DNI). Si la France ne s’oppose pas à l’idée, elle a par ail-leurs plaidé, le mercredi 11 mars 2020, pour une impunité zéro envers les «auteurs d’actes terroristes» au Mali.
La France se prononce une fois encore au sujet du dialogue que le Mali a engagé avec les terroristes, notamment les chefs terroristes, Iyad Ag Gahli et Amadou Koufa dans l’optique de ramener la paix et la stabilité menacée, depuis 2012, année de l’éclatement de la crise. Cette réaction de la France fait suite à l’intérêt manifeste de la principale alliance jihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda qui s’est dit prête à négocier avec Bamako à condition que Paris retire ses forces du pays y compris celles des Nations Unies. Cette annonce se fait au moment où les pays du sahel dont le Mali venaient il y a juste deux (02) mois de définir à Pau en France, une nouvelle stratégie commune pouvant permettre de lutter efficacement contre ces terroristes.
«Nous combattons les groupes armés terroristes au Sahel à la demande des États de la région, notamment du Mali, et nous continuerons à le faire dans le cadre de la coalition pour le Sahel lancée à Pau», a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires Étrangères.Et d’ajouter: «Nous partageons avec les autorités maliennes le souci qu’il n’y ait pas d’impunité pour les auteurs d’actes terroristes, dans le respect de la loi malienne». En clair pour la France, rien ne peut interdire à l’État malien de traduire en justice les terroristes qui ont les mains tachées du sang des citoyens Maliens, mais aussi des forces étrangères déployées dans le cadre de la lutte anti-terroriste au Mali.
La loi malienne l’exige aussi. C’est en cela que la France interpelle les autorités maliennes à ne pas favoriser l’impunité contre ces terroristes au cours du dialogue.Si la France a réagi, c’est parce qu’elle est bien au courant que le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), s’est dit prêt à accepter de négocier avec Bamako à condition que la France et l’ONU retirent leurs forces du Mali.
Source : Nouvel Horizon