La crise que le Mali traverse et les stratégies inappropriées utilisées pour sa résolution ont eu un impact considérable sur le comportement du citoyen malien. La morale cède place à toutes tentations faciles ; ce qui est plus précieux que tout, c’est l’argent. Jeunes, vieux politiques, religieux, société civile, simples citoyens, nombreux sont-ils à accrocher à la patère le bons sens. On refuse d’entendre la vérité et on préfère saper les choses à travers de piètres méthodes de communication. Ceux-là mis en mission par je ne sais qui s’attaquent bêtement aux dénonciateurs qualifiés ‘’d’apatrides, d’ennemis de la République’’. Ils se plaisent dans cette posture car grâce à cela, certains parmi eux ont pu réaliser leur rêve. Ils ont changé la garde-robe, acheté des voitures et autres matériels de luxe, construit des maisonnettes ; ils font la java.
Ils prennent les critiques comme une arme de guerre utilisée par l’autre afin de déstabiliser le Roi du jour pour ‘’des desseins inavoués’’, la nécessité s’impose de les ramener à la raison à travers des mots. La précision à leur adressée, qu’ils sachent que ceux qui critiques sont dans leurs rôles, c’est un droit constitutionnel. Ils ne s’en prennent pas à un individu, à un parti politique etc. mais à un système.
Le Mali, il est le seul héritage à tous les Maliens. Nous devrions plutôt être dans la dynamique de fédérer les efforts afin de le protéger contre toute sorte de menace. Notre vie en dépend, car un Etat instable est plus dangereux que les catastrophes naturelles. Jetons un regard sur les pays victimes de cette instabilité autour de nous en Afrique et à travers le monde. Il ne reste plus rien sur leur terre et les peuples sont dans le regret total à cause de la bêtise politique qui a mis dos à dos les citoyens qui cohabitaient en harmonie depuis plusieurs décennies.
Evaluons en toute rationalité notre parcours. Les mêmes erreurs politiques soutenues par des citoyens qui se soucient peu de leur avenir, de l’avenir du peuple malien tout entier. Le Mali a trop souffert. Les choses vont de mal en pis. Alors il est temps, l’éveil de conscience. Que le politique, le citoyen qui au lieu de défendre la vérité se met aveuglement au service du politique comprennent, une nouvelle race de maliens est en gestion : elle n’a peur de rien et pour elle, seul le Mali compte. Donc, aucun sacrifice n’est de trop. Qu’ils comprennent aussi qu’au lieu de s’attaquer injustement à son prochain, le pauvre, qui compare le Mali à son âme, le mieux serait de l’écouter avec grand intérêt, le comprendre et mettre ses inquiétudes à profit afin de résoudre les maux qui minent la société à travers des méthodes plus claires et efficaces.
Boubacar Yalkoué
Le Pays